Hier, ils étaient une centaine de résidents, toutes spécialités confondues, à avoir observé un sit-in de protestation devant le siège du département de Médecine de la faculté de Médecine, afin de dénoncer un certain nombre «d'irrégularités» qui caractérisent leur cursus. Selon le président de l'association des résidents d'Oran, dont le nombre est estimé à 1.800 pour toutes les spécialités, et qui a appelé, à cette action, les résidents de chirurgie thoracique ainsi que ceux de réanimation, font l'objet de «mépris» de la part de leurs professeurs qui, selon lui, transgressent la loi et notamment l'arrêté 142 qui stipule, clairement, que l'évolution, dans la formation, s'effectue sur la base de la validation du carnet de stage. Or, précise notre interlocuteur, les professeurs de ces deux spécialités, en plus de refuser cette démarche, respectée pour plusieurs spécialités, «refusent, aussi, tout dialogue, en dépit de plusieurs initiatives entreprises par les résidents pour débloquer la situation». Pire encore, soutient le représentant des résidents, un des professeurs a déclaré, lors d'une réunion du CPRS que «les résidents n'auront jamais leur DEMS et ce, au moment où le chef de service hospitalier a validé les stages». Pour les résidents, cette attitude relève du pur dépassement. Les cours ont été assurés pour la spécialité de la réanimation par des maîtres assistants et de ce fait l'examen intervalaire qui devait avoir lieu, en fin d'année, a été refusé par les résidents qui estiment que leur «formation n'a pas été assurée comme il se devait et l'administration a voulu se référer au nombre d'absences aux cours alors que le chargé pédagogique n'a jamais assuré le moindre cours». Le conflit concerne les résidents de 3ème et 4ème année de chirurgie thoracique, au nombre de 11, ainsi que 17 futurs réanimateurs. Cette situation conflictuelle se répercute sur la formation des résidents dont un qui, poursuivant la spécialité de chirurgie thoracique, vient de Tamanrasset et compte ouvrir un service dans sa ville, une fois son DEMS acquis et ce, dans le but de prendre en charge les nombreux malades de sa région lesquels, de par l'absence de cette spécialité, se font soigner à Alger ou Oran. Le chef de département de Médecine étant absent, nous n'avons pas pu recueillir la version de l'administration.