La détérioration des relations entre le président de la FAF, Mohamed Raouraoua et le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, ainsi que le front dressé contre la commission fédérale d'arbitrage ont tendance à polluer l'environnement au sein de la Fédération. Il est vrai que le président de la Fédération tente de minimiser son différend avec Halilhodzic afin de préserver l'équipe nationale, mais force est de constater que les deux hommes ne s'entendent pas à merveille, a-t-on révélé auprès à la Fédération. A titre d'illustration, le bureau fédéral n'a pas entériné la désignation de Abdelhafid Tasfaout. Ce dernier a été nommé par Halilhodzic au poste d'entraîneur-adjoint, ce que le président de la FAF refuse dans le fond. Il a estimé que Tasfaout n'a pas assez d'expérience pour ce poste. Halilhodzic veut ainsi attirer Tasfaout dans son «camp», indique-t-on à la FAF où l'on se plaint du comportement du sélectionneur national. Les déclarations de Halilhodzic concernant l'objectif de l'équipe nationale au Brésil ainsi ses contacts avec d'autres clubs et sélections irritent aussi le président de la FAF, lequel privilégie la stabilité du staff technique et évoque une éventuelle qualification au deuxième tour de la Coupe du monde. Halilhodzic tire sa force de sa popularité et de son «entente» avec les plus hautes autorités de l'Etat qu'il a eu l'occasion de rencontrer au lendemain de la qualification de l'équipe nationale au Mondial brésilien. Le technicien bosniaque joue cette carte. Le président de la FAF a ainsi du mal à «maitriser» Halilhodzic, qualifié à la Fédération de «dur à cuire». En somme, le président de la Fédération tente au maximum de préserver l'équipe nationale de tous ces différends afin de lui assurer la meilleure préparation possible pour le Mondial-2014. L'autre front ouvert à la FAF concerne l'arbitrage. Des présidents de clubs s'attaquent ouvertement à l'arbitrage et à la commission fédérale d'arbitrage sans que la Fédération ou la Ligue ne les convoquent ou les mettent en garde. La FAF a toujours exigé des présidents de club de faire montre d'obligation de réserve dans leurs déclarations à la presse. Ce qui ne semble pas être le cas quand il s'agit des critiques dirigés à l'encontre des arbitres. En ce sens, c'est la commission d'arbitrage, présidée par Belaïd Lacarne qui semble être dans la ligne de mire de tout ce beau monde. Dans ce sillage, l'arbitre international Djamel Haimoudi, a été mis au frigo. Il a été sanctionné à titre conservatoire. Haimoudi, désigné meilleur arbitre africain 2013, après avoir officié la finale de la CAN-2013 et la finale de la Coupe d'Algérie de la même année, a été destinataire dernièrement d'un questionnaire au sujet de son arbitrage lors du match de Coupe d'Algérie USMA-JSK, a-t-on révélé à la FAF. Du fait de son statut d'arbitre international, Haimoudi a carrément refusé de répondre au questionnaire de la FAF. La sanction de Haimoudi intervient après celle de l'arbitre Houasnia, sachant que le président de la commission d'arbitrage avait émis des réserves sur la manière avec laquelle cet arbitre a été écarté. C'est dire qu'en plus du cas Halilhodzic, l'arbitrage fait partie des malaises qui touchent actuellement la FAF. A suivre...