L'accident de Ouargla qui a fauché la vie à 11 personnes innocentes, dont le seul tort était de prendre les routes algériennes, doit interpeller les consciences des décideurs en premier lieu et donner à plus mûre réflexion sur les morts du bitume. Si théoriquement les responsables de ce énième accident sont connus, on parlera des chauffeurs ou encore des conditions de conduite, il n'en demeure pas moins que d'autres responsabilités devront être cernées et mises à nu pour nous expliquer pourquoi on a laissé faire cela sans s'inquiéter outre mesure. La collision avant-hier à 5h45 de la RN 56 a mis en cause un camion semi-remorque et un bus de transport de voyageurs. Outre le constat technique, l'enquête sécuritaire devra désigner les coupables du drame mais au-delà des conclusions de l'enquête en elle-même, cette tragédie aurait pu être évitée dans la mesure où l'installation des chronotachygraphes, ces mouchards qui devaient équiper «prochainement» les bus et les camions, n'a été que trop retardée. Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a annoncé que les véhicules poids lourds en seront dotés début 2014 après la publication du décret y afférent au Journal officiel. Pourtant le texte de loi existe et stipule que « tout véhicule de transport de marchandises dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3.5 tonnes et de transport de personnes de plus de 15 places doit être équipé d'un dispositif de contrôle et d'enregistrement de la vitesse». Alors pourquoi ne les a-t-on pas placés ? Pourquoi le gouvernement a-t-il attendu, depuis le temps, et les trois mois demandés par les transporteurs, pour exiger l'installation de ces mouchards et essayer de diminuer au moins le nombre des morts sur la route ? Les statistiques le montrent bien, les poids lourds et les bus sont de plus en plus impliqués dans de très graves accidents. Et ce n'est pas le drame de Ouargla qui va nous démentir. Des réponses devront être données, dans les plus brefs délais, aux familles endeuillées par la route et l'incapacité du gouvernement à juguler un tel phénomène. Et qu'on ne vienne pas nous parler de la fatalité parce que dans d'autres pays où la route était plus meurtrière qu'en Algérie, la volonté politique a pris le pas et la route a été pacifiée. CHEZ NOUS, LA RESPONSABILITE INCOMBE SOUVENT AU CONDUCTEUR, COUPABLE DE CONDUIRE DANGEREUSEMENT ET D'ENFREINDRE IMPUNEMENT LE CODE DE LA ROUTE. CERTES, SA CULPABILITE EST ENGAGEE DANS PAS MAL DE CAS, MAIS IL SERAIT PLUS JUSTE D'EVOQUER EGALEMENT L'INCAPACITE DU TOUT REPRESSIF ET DES DIFFERENTES PARADES GOUVERNEMENTALES A REDUIRE LE NOMBRE DE LINCEULS LAISSES SUR LES BAS-COTES. QUI CONSOLERA DONC CES FAMILLES POUR QUI AUCUNE REPONSE NE SERA DONNEE ? LES PARLEMENTAIRES, GRASSEMENT PAYES A NE RIEN FAIRE, DEVRONT SE SAISIR DE CE DOSSIER POUR EXIGER UNE COMMISSION D'ENQUETE SUR LES RAISONS REELLES QUI ONT POUSSE L'EX-MINISTRE DES TRANSPORTS A SURSEOIR A L'INSTALLATION DES CHRONOTACHYGRAPHES SUR LES BUS ET LES POIDS LOURDS. DEMANDER DES COMPTES SUR LES RESPONSABILITES DE TOUT UN CHACUN. ILS DEVRONT AUSSI S'INQUIETER DES FUTURS DELAIS IMPARTIS A LEUR INSTALLATION ET RECLAMER DES SOLUTIONS CONCRETES POUR QUE CESSE CE MASSACRE SUR NOS ROUTES.