Surprise, hier, à la rencontre des élus nationaux du FLN. L'arrivée de Abdelaziz Belkhadem, l'ex-SG déchu du FLN, a laissé perplexe plus d'un, hier, lors de cette ultime rencontre des élus de ce parti, au grand chapiteau érigé près de la fameuse coupole du Complexe du 5 Juillet, à Alger, à quelque mois du grand rendez-vous présidentiel d'avril 2014. Membre du Comité central du FLN, il a été invité, en tant que tel, tenait-on à préciser, à la fin de ce meeting, qui a rassemblé des milliers de militants du parti et militants associatifs. Ce meeting qui s'inscrivait dans le programme des «rencontres des élus du FLN» de la région du Centre se transforma, en rencontre nationale, qui a vu la présence les élus de toutes les régions du pays, venus participer à cette rencontre. Le but est «d'exhorter, encore une fois, le Président Abdelaziz Bouteflika, à se présenter à un 4ème mandat, lors de la présidentielle d'avril prochain», commente un membre du C.C du FLN. Satisfaction des militants «hésitants». La présence de Belkhadem, à ce meeting, les rassurera quant à la ligne et la légitimité de Saâdani. «Il ne reste, aux frondeurs et opposants au nouveau SG que de retourner, au sein du parti, qui est le seul cadre pour exprimer leurs contestations. Nous sommes un parti qui donne la parole à tous et toute réforme concernant le FLN ne peut émaner que de l'intérieur de celui-ci », affirme un député et membre du CC du FLN, M. Ould-Hocine pour qui, le retour de Belkhadem, indique que la ligne du FLN reste la même, et ce, quelles que soient les différences entre personnes qui peuvent surgir. Mais poursuit-il : «lorsqu'il s'agit de l'intérêt supérieur du pays (élection présidentielle) et du soutien à Bouteflika, pour un 4ème mandat, Belkhadem est venu apporter son soutien au Président». Sadek Bougataya, membre de la direction du parti affirme, pour sa part, que «nous sommes la première force politique du pays». Et d'ajouter qu'avec cette rencontre, le FLN vient de prouver la «cohérence qui existe, entre toutes les structures du parti et de ses militants». «Et aujourd'hui, nous donnons une réponse politique à ceux qui veulent faire douter du parti, en les qualifiant d'égarés». Un avis partagé par les militants anonymes qui n'espéraient pas une telle mobilisation et une présence, à hauteur de 95% des membres du CC. «Cessez de semer la zizanie et rentrez dans la ligne », proféra un militant de Tébessa, devant la caméra d'une chaîne TV étrangère. Cela dit, la révision de la Constitution a été l'autre doléance du FLN, lors de cette rencontre. Amar Saadani formula cette demande du parti en appelant à la révision de la Constitution, dans les plus brefs délais, sans toutefois, poser de condition. Pour le FLN, explique un membre du BP et chargé de l'organique, Mustapha Mazouzi, la révision de la Constitution est «primordiale» pour le FLN pour l'équilibre des pouvoirs et pour renforcer, également, les libertés du juge de la presse dans le cadre des réformes engagées par le président de la République, en 2011. Mais, précise-t-il, «si nous disons, le plus tôt possible, nous ne pouvons exiger que cette révision se fasse avant ou après la présidentielle. La décision finale revient au président.»