Les souscripteurs au programme de logements FNPOS ont, une nouvelle fois, manifesté, hier, leur mécontentement de la manière avec laquelle est géré ce dossier par les pouvoirs publics. Des dizaines de souscripteurs des projets des 368 logements de Haï El Yasmine et des 182 logements de Hassi Bounif, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la direction régionale du FNPOS à El Akid Lotfi. Au total, plus de 900 souscripteurs à ce programme qui compte au total 1.108 logements, attendent un dénouement après une attente qui dure depuis neuf longues années. La raison de tout ce retard : les banques refusent de débloquer les crédits sans qu'il y ait, au préalable, une décision d'octroi de l'aide de l'Etat, délivrée par la Caisse nationale du Logement (CNL). Cette dernière conditionne, pour sa part, l'octroi de son aide par la réception du listing global des 1.108 souscripteurs, en plus du dossier complet relatif à ce programme par le Fonds national de péréquation des Oeuvres sociales (FNPOS), affirment les souscripteurs. Qui est donc responsable de ce blocage ? En tout cas les trois instances concernées par ce dossier, à savoir : les banques, la CNL et le FNPOS se renvoient ; mutuellement ; la balle. Les contestataires menacent, cette fois-ci, de saisir les instances centrales, au cas où cette situation d'impasse perdure, car, estiment-ils, ce sont les souscripteurs ayant besoin de financement bancaire qui se retrouvent pénalisés. Si les souscripteurs ayant les moyens de financer, par fonds propres, leurs logements, sans recourir au crédit bancaire ont eu l'avantage de choisir la localisation de leur logement, les autres sont, pour leur part, mis de côté. Même pas des attestations provisoires d'attribution. Une distinction qui renforce le sentiment d'injustice qui défavorise les moins nantis d'un programme destiné, à l'origine, aux couches sociales défavorisées. C'est ce qui a poussé des souscripteurs des sites des 368 de Haï El Yasmine et des 182 logements de Hassi Bounif, entre autres, à se rassembler, hier encore, devant le siège de la direction du FNPOS, à El Akid Lotfi, pour dénoncer ces pratiques qu'ils qualifient «d'abusives» de la part de l'Administration.