Hier, la rue des Frères-Ihssen, plus connue sous le nom de «Rahbet Ledjmal» faisant partie du périmètre à sauvegarder de la vieille ville de Constantine, a été complètement vidée de ses habitués (marchands informels), et fermée à la circulation piétonne et même les commerces, surtout des restaurants, ont baissé rideau. En plus, tous les accès à ladite rue étaient gardés par la police, privant ainsi les amateurs du pois chiche «double zit» de leur plat traditionnel préféré. Selon le chargé de communication de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels, M. Benbouzid, il s'agit d'une opération qui entre dans le cadre de la réhabilitation de la vieille ville de Constantine et qui consiste en des relevés métriques par scanner, matériel lourd et délicat. C'est pourquoi il a été fait place nette pour faciliter le travail. Les relevés seront effectués par un bureau d'études et ne dureront pas plus d'un jour. C'est dire que dès aujourd'hui les commerces pourront rouvrir et les habitués de la rue y circuler librement, dira-t-il. Et de poursuivre que près de 20 bureaux d'études se trouvent à pied d'œuvre depuis près de trois mois maintenant, et ce en différents endroits de la vieille ville concernés par les réhabilitations et en train de faire des études similaires. L'utilisation du scanner n'est d'ailleurs pas systématique ; par endroits, précisera-t-il, le relevé métrique classique suffit. Il expliquera que l'office, en tant que maître d'ouvrage délégué, est chargé de la restauration de tous les secteurs de la vielle ville, représentés par la Souika, Rahbet Lejmel, Rahbet Essouf, Souk El Assar, la rue Tatache, etc. Il s'agit en tout de près de 18 sites du vieux rocher, qui sont en général des mosquées, des zaouïas, des fendouks, des derbs, des hammams, en plus de deux célèbres maisons situées à Souika, la légendaire Dar Daikha, fille d'Ahmed Bey, qui est un joyau architectural et la célèbre maison de la famille Benbadis, plus connue par «Essayeda», qui est de style arabo-mauresque et où est né le grand réformiste l'imam Benbadis, et dont les résidents ont été relogés lundi dernier. L'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels (ONGEBC) est également chargé de la restauration et réhabilitation de trois autres sites hors de la Ville des Ponts, à savoir le tombeau de Massinissa, le site archéologique de Tiddis et le site historique de M'hamed Laghrab, plus connu populairement par «Loghrab». Concernant la date de démarrage de la restauration et réhabilitation, notre interlocuteur dira qu'une vingtaine d'entreprises ont été désignées avec attribution de sites à réfectionner. Elles entameront leurs travaux au fur et à mesure de l'avancée des études techniques.