Le flair des éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Maghnia a, une fois de plus, eu raison des narcotrafiquants. Il s'agit cette fois-ci d'une affaire qui s'est singularisée par la manière particulière d'opérer des policiers dont la vigilance les a conduits à creuser les causes réelles à l'origine des blessures de trois individus. Ces derniers se sont présentés, mardi vers 8h 30, tous blessés, aux urgences pour soins. Ce fait inédit où 3 individus se soient blessés en même temps et rejoignent ensemble les urgences a éveillé les soupçons des policiers lesquels ont tout de suite écarté la thèse de l'agression. Ils commencèrent par acculer les suspects et les assaillir de questions quant aux causes réelles de leurs blessures. Les réponses évasives et contradictoires ont poussé les policiers à les conduire au commissariat où une enquête a été menée avec eux. Affolés après avoir été pris au dépourvu et questionnés séparément, les 3 individus dénommés A.F, B.H, H.A n'avaient d'autres solutions que de passer aux aveux et dévoiler les noms de leurs « agresseurs » dénommés Z.H, L.A et B.A. Aussitôt des perquisitions ont été effectuées simultanément aux domiciles de ces derniers dans le quartier matmore. 313 kg de kif ont été découverts au domicile de H.A, âgé de 27 ans. Une femme qui s'y trouvait a été embarquée. Si les 3 « agressés » et la femme sont entre les mains des policiers, les 3 autres qui sont identifiés, demeurent en fuite. L'on ignore par contre les circonstances dans lesquelles les premiers ont été blessés. Cette affaire s'est finalement caractérisée par l'exploitation, par les policiers, d'un fait anodin pour arriver à un résultat probant relatif à la lutte contre le trafic de stupéfiants.