La station de relevage des eaux usées et pluviales de Mers El Kébir sera réceptionnée le mois de mai. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur de l'hydraulique, M. Terchoune. Ce dernier, qui intervenait sur les ondes de la radio «Bahia», a indiqué que les travaux sont en phase d'achèvement. D'une capacité de 9.000 m3/jour, cette station de relevage contribuera grandement à l'éradication des fosses septiques et à mettre un terme aux rejets des eaux usées dans la mer. La station sera raccordée aux réseaux d'assainissement de Haï Ouarsenis, Haï Hansali, Haï Zouhour et Haï Dadayoum, des faubourgs essaimés à travers le territoire de cette commune. M. Terchoune a souligné que cette station a été réalisée dans un délai record. Une autre opération succédera ultérieurement au raccordement des réseaux d'assainissement de ces quatre faubourgs. Selon la même source, il s'agit de raccorder ces réseaux directement à la future station d'épuration qui sera réalisée dans ladite municipalité. Outre Mers El Kébir, il y a lieu de signaler que la commune de Misserghine bénéficiera bientôt d'un projet de réalisation d'une station d'épuration des eaux usées (STEP). Ces deux stations permettront de traiter les eaux usées de ces deux communes afin d'éviter leur rejet dans la nature, notamment dans la mer, et pouvoir, par la suite, réutiliser les eaux traitées dans l'irrigation des terres agricoles. C'est le cas, à titre illustratif, de la STEP d'El Kerma dont les eaux traitées devront servir à l'irrigation des terres agricoles de la plaine de M'lata, dans le cadre de plusieurs projets, notamment celui de l'irrigation de 2.000 hectares qui seront consacrés à l'aliment de bétail et tout particulièrement des vaches laitières, ceci afin d'augmenter la production de lait cru. D'autre part, notons que les travaux de réalisation d'une nouvelle station d'épuration des eaux usées à Bethioua seront lancés incessamment. A l'issue d'un avis d'appel d'offres, un groupement d'entreprises sino-hispanique a été retenu par les responsables du projet pour la réalisation des travaux de cette station. Ce projet, pour lequel une enveloppe de plus d'un milliard de dinars a été débloquée, sera réalisé dans un délai de 21 mois. D'une capacité de 20.000m3/jour, cette nouvelle station va permettre un traitement des rejets des eaux usées d'une grande partie des agglomérations et localités de l'est d'Oran à l'image des localités de Ayaïda, Chehaïria, entre autres. En parallèle à la réalisation de la station, il est prévu la réalisation de 12 km de canaux de différentes dimensions, 5 stations de pompage et 01 station de purification. Les eaux de la station seront exploitées essentiellement dans l'irrigation des terres agricoles de la commune de Bethioua et des localités limitrophes. Pour rappel, la SEOR, pour gérer les eaux usées de la wilaya d'Oran, exploite actuellement 60 stations de relevage. Pour remédier aux problèmes de pollution de l'environnement que provoquait le rejet des eaux usées directement dans la nature (principalement dans la mer), les pouvoirs publics ont entrepris un projet de grande envergure pour traiter et épurer toutes les eaux usées de la wilaya d'Oran. Ainsi, il s'agit de réaliser 11 stations d'épuration sur le territoire de la wilaya. La station d'épuration du groupement urbain d'Oran, réalisée en bordure de la grande Sebkha, à hauteur d'El-Kerma donne déjà ses premiers résultats, notamment au niveau de la Dhaya Mosrly (Petit Lac) dont les eaux usées empestaient le milieu naturel au sud de la ville. Débarrassées des rejets domestiques et industriels, les eaux pluviales, qui s'accumulent dans cette dépression, commencent à connaître la fréquentation des oiseaux migrateurs qui, auparavant, évitaient le site. L'exploitation de cette station d'épuration a été confiée à la SEOR à partir de mai 2011.