Le projet de captage des eaux usées du centre-ville, qui se déversent dans la mer, via le collecteur de «Fort Lamoune», est dans une «phase avancée». Le projet a été confié à la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) qui a déjà finalisé le cahier des charges pour la réalisation de 5 stations de relevage et de 7 km linéaires de canalisations pour pomper les eaux usées vers la station de refoulement de Haï Dhaya (ex Petit Lac) puis vers la station de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) d'El Kerma. «Le cahier des charges a été élaboré et transmis à la Commission nationale des marchés (CNM) pour approbation. Le projet devra coûter 350 milliards de centimes pour un délai contractuel de 30 mois. Il sera question de la réalisation de 5 stations de relevage, au centre-ville, Gambetta, Les Planteurs, Ras El Aïn et la Pêcherie. Ces stations de relevage vont capter les eaux usées qui se déversent, actuellement, en pleine mer. Pour cela nous allons raccorder ces stations de relevage à des canalisations d'une longueur de 7 km linéaires», précise la chargée de communication de la SEOR. Le collecteur de «Fort Lamoune», situé près du port d'Oran, déverse quotidiennement, dans la mer, 50.000 m3 d'eaux usées, du centre-ville. La direction de l'Hydraulique avait, initialement, prévu la réalisation d'une STEP à «Cueva d'El Agua» pour prendre en charge le traitement des eaux usées du collecteur de «Fort Lamoune». Cependant, ce projet a été, définitivement, abandonné par les autorités locales qui ont programmé, dans cette zone, la réalisation de la future route de la corniche-est qui devra relier l'établissement portuaire d'Oran, sur une distance de 26 km, à la bretelle de l'autoroute Est-Ouest, en passant par le rond-point de Canastel et la 1re rocade d'Oran ou 4ème périphérique. Il est à noter que plus de 90 millions de m3 se déversent, annuellement, sur les côtes du littoral oranais, avec des conséquences graves et irréversibles sur l'écosystème marin et les réserves halieutiques. La réalisation de la STEP El Kerma a été, certes, bénéfique pour le traitement des eaux usées du groupement d'Oran, mais le déversement des eaux usées et domestiques se poursuit, encore, sur le littoral oranais, en dépit des promesses des services concernés. Ainsi, 70.000 m3 d'eaux usées domestiques et 68.000 m3 d'eaux industrielles sont déversés quotidiennement dans la mer.