Après que le Fonds national d'investissement (FNI) a acquis la majorité du capital de l'opérateur Djezzy, l'introduction en bourse d'Orascom Telecom Algérie devient inévitable, à terme. C'est du moins ce qu'a laissé entendre, le directeur général de la Bourse d'Alger, M. Yazid Benmouhoub, hier, au forum d'El Moudjahid. Pour le 1er responsable de la Bourse d'Alger, l'opérateur Djezzy sera introduit en bourse d'ici 3 à 4 ans, c'est-à-dire, après la sortie du Fonds national d'investissement, du capital de la société. Plus clair, il explique que le FNI est appelé, à terme, à sortir du capital social de cette société, conformément au contrat signé entre l'entreprise et le Fonds. Et de préciser que dans ce cas « nous aurons la société Djezzy à la Bourse d'Alger». Car et selon Benmouhoub, le Fonds d'investissement aide les sociétés à se constituer et à se développer, en prenant une part du capital social de 10 ou 20 %. Une fois que l'entreprise ait atteint le niveau souhaité, le FNI se retire après un délai limité dans le contrat. Et de préciser que «la meilleure solution pour remplacer la sortie du capital du FNI, c'est de sortir par la Bourse, comme c'était le cas pour NCA-Rouïba» a-t-il mentionné. Benmouhoub persiste en affirmant que la sortie du FNI se fera par le biais de la Bourse. Pour le conférencier, le dénouement de cette affaire qui a trop duré dans le temps, est de bon augure pour le marché financier, pour la Bourse d'Alger et pour le développement économique en général. Si l'introduction de Djezzy en bourse est prévue d'ici 3 à 4 ans, 8 entreprises publiques seront introduites en bourse, d'ici quelque temps, des visas seront octroyés pour certaines d'entres elles, d'ici le 2ème semestre de l'année en cours. Le directeur de la Bourse d'Alger a cité Mobilis, la Banque publique CPA, les 3 cimenteries du GICA, la CAAR, Cosider Carrière et l'entreprise Hydro-Aménagement. Enfin, la nouveauté annoncée par le conférencier est la formation dédiée aux agences bancaires, pour les agents ayant un guichet spécialisé en Bourse. La Bourse d'Alger prévoit, également, une formation dédiée aux universitaires et aux médias. Et ce, avec l'idée de créer une filière des finances du marché et une école de Bourse. Après avoir signé une convention, le mois de mars dernier, avec l'une des places financières la plus importante d'Europe « Euronext» , un autre partenariat est prévu, d'ici la fin du mois de mai, avec la Bourse de Tunis. Le conférencier a affirmé que le choix porté sur la Bourse de Tunis n'est pas fortuit. «Cette dernière a connu un développement très important, malgré l'instabilité et les moments de crise». La Bourse de Tunis a enregistré 12 introductions en Bourse soit une introduction par mois, durant l'année 2013, et ce, après une forte campagne de sensibilisation, engagée depuis 3 ans, bien évidement, avec la volonté du gouvernement qui a aidé à la promotion de l'introduction des entreprises en Bourse. Pour Benmouhoub «c'est énorme comme résultat dans un contexte de crise». A noter que l'Algérie, qui est dans une situation beaucoup plus confortable, compte seulement 4 titres à la Bourse d'Alger : la Chaine EGH El Aurassi, le groupe Saidal, Alliance Assurance et NCA Rouïba. Elle est parmi les Bourses les plus faibles, dans le monde et même dans la région.