Marché hebdomadaire ou permanent ? Les commerçants de Hamma Bouziane se posent la question à propos du marché qui se tient à l'entrée est de la ville et qui était, au début, réservé à la vente de véhicules. «Dans toutes les communes d'Algérie, le souk hebdomadaire se déroule, comme son nom l'indique, pendant une seule journée. Mais chez nous, et pour le malheur des commerçants de la ville qui en souffrent, il se tient, sans discontinuer, pendant trois journées: mercredi pour la vente des articles d'habillement, jeudi pour la vente de véhicules automobiles et vendredi pour la commercialisation des fruits et légumes, de l'électroménager et du poisson. C'est inadmissible !», a considéré le représentant du bureau local des commerçants affiliés à l'UGCAA, M. Boudjadja Boudjemaa, qui nous a contacté hier pour nous exposer les problèmes que rencontrent les gens de la corporation dans cette agglomération du nord de la ville de Constantine. «Pendant ces trois journées, a-t-il poursuivi, les commerçants de la ville chôment et ne vendent pratiquement rien car tout le monde se dirige vers ce marché pour faire ses provisions de la semaine». Et les commerçants de Hamma Bouziane estiment qu'il est de leur droit de demander la limitation de la tenue de ce marché à une seule journée. D'autres commerçants nous ont expliqué qu'ils ont exprimé leurs doléances au maire de la ville mais celui-ci n'a pas été à leur écoute, du moins il n'a pas fait preuve d'une réaction positive. Passant à d'autres problèmes, les mêmes commerçants ont expliqué qu'ils sont fortement pénalisés par l'absence de parkings pour véhicules à proximité de l'avenue principale de la ville, le boulevard de l'ALN. «Et celui qui s'aventure à garer sa voiture sur le trottoir de cette avenue écope de 2.000 dinars d'amende», ont-ils dit. Ils se sont plaints aussi des contrôles intempestifs et incessants faits par les agents du contrôle des prix et de la qualité de la direction du commerce, lesquels, selon eux, établissent des contraventions et, sans avertir les commerçants, envoient de facto leurs dossiers à la justice. Sur un autre plan, les dépositaires revendeurs de lait en sachet se sont plaints, eux, des pratiques des livreurs qui, «on ne sait pour quel motif, indiquent-ils, déposent le chargement à l'entrée de la ville en appelant les commerçants à venir prendre leurs quotas à cet endroit. Ensuite, la livraison de cette denrée indispensable est régulièrement interrompue et les interruptions durent parfois jusqu'à trois jours consécutifs». Hier, pendant des heures, nous avons vainement tenté de prendre contact avec le président de l'APC de Hamma Bouziane, M. Atrous Mokhtar, afin d'avoir ses explications au sujet de ces doléances.