La cinquième réunion des chefs des services de renseignement et de sécurité des pays membres du Processus de Nouakchott se tiendra du 19 au 20 mai prochain dans la capitale burkinabé pour faire le point sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, indique un communiqué de presse de l'UA transmis à l'APS. «Cette rencontre permettra aux chefs des services de renseignement et de sécurité d'échanger des informations sur l'état de la sécurité dans la région du Sahel et d'envisager des solutions communes afin de relever conjointement les défis à la paix et à la sécurité», a précisé le communiqué de presse de la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL). A cet égard, «une session sera dédiée au renforcement des capacités dans le domaine du renseignement et de la sécurité», ajoute le communiqué. La réunion sera aussi l'occasion d'évaluer l'état de la mise en œuvre des conclusions opérationnelles adoptées à Niamey (Niger) en février 2014. Par ailleurs et afin de contribuer à la recherche d'une solution durable pour contrer les menaces que le groupe armé nigérian «Boko Haram» fait peser sur la sécurité et la stabilité au Nigeria et dans la région du Sahel, les chefs des services de renseignement et de sécurité ont inscrit cette question à l'ordre du jour. Le Processus de Nouakchott tire son nom de la capitale mauritanienne où il a été lancé par la Commission de l'Union africaine le 17 mars 2013 pour faciliter le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les pays du Sahel et contribuer à la mise en œuvre opérationnelle de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région. Ce Processus est dirigé par l'UA à travers la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL). Le Processus vise deux principaux objectifs : encourager la coopération en matière de sécurité et le partage de l'information entre les pays du Sahel, assurer la mise en œuvre de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans l'espace sahélo-saharien, considérant que la réponse aux défis de la région nécessite une approche régionale. Ce processus comprend onze pays (Algérie, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad). En plus de ces Etats, les services spécialisés comme l'Unité de Fusion et de Liaison (UFL), le Centre africain d'Etude et de Recherche sur le Terrorisme (CAERT) et le Comité des services de sécurité et de renseignement en Afrique (CISSA) participent au processus. Les organisations régionales et sous-régionales comme la CEDEAO, la CEEAC et la CENSAD y sont également représentées.