L'échange du renseignement au centre d'une rencontre des pays membres du processus de Nouakchott. Le contexte sécuritaire au niveau de la zone sahélienne demeure une préoccupation majeure pour les pays concernés. Si les perspectives d'une lutte contre les réseaux qui nourrissent l'insécurité dans la région sont parfaitement conçues et réceptives, les donnes sur le terrain sont encore loin de réunir les ingrédients adéquats pour matérialiser le processus d'une lutte commune. L'Algérie est restée encore l'unique pays qui présente des atouts pour aller à l'encontre des bandes terroristes et leurs alliés livrés à tous genres de trafic pour freiner l'émergence de la menace, du moins en ce qui concerne son territoire. Par conséquent, tout en gardant un oeil sur le long de son tracé frontalier, l'Algérie ne cesse de contribuer de façon directe à soutenir, aussi bien sur le plan logistique, que matériel, les pays du Sahel pour la mise en oeuvre d'une stratégie de lutte contre l'insécurité, l'inscrivant comme étant un leader de la lutte contre la criminalité organisée dans la région. L'Algérie prendra part dans ce contexte à la réunion de l'Union africaine, des chefs de sécurité des pays membres du processus de Nouakchott qui se tiendra les 19 et 20 mai dans la capitale burkinabée à Ouagadougou. Cette cinquième réunion permettra aux chefs des services de renseignement et de sécurité des pays membres du Processus de Nouakchott de faire le point sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, indique un communiqué de presse de l'UA. Le même communiqué précise: «Cette rencontre permettra aux chefs des services de renseignement et de sécurité d'échanger des informations sur l'état de la sécurité dans la région du Sahel et d'envisager des solutions communes afin de relever conjointement les défis à la paix et à la sécurité.» Outre l'évaluation de la situation sécuritaire, des rapports géopolitiques et des liens géographiques, se tiendra également à cet égard, une session qui sera exclusivement dédiée au renforcement des capacités dans le domaine du renseignement et de la sécurité. Le renseignement étant le nerf même de la lutte contre le terroriste qui constitue d'ailleurs pour l'Algérie une carte émancipée d'une extrême importance pour anéantir la progression des groupes armés, devrait être le centre des pourparlers lors de cette réunion. Celle-ci sera aussi l'occasion d'évaluer l'état de la mise en oeuvre des conclusions opérationnelles adoptées à Niamey au Niger, en février 2014, ajoute le communiqué. Les discussions seront également ouvertes sur la question de l'organisation criminelle nigériane Boko Haram, dont les activités subversives déferlent de façon vertigineuse sur la sécurité et la stabilité au Nigéria et dans la région du Sahel. Cette organisation est à l'origine de l'enlèvement de plus de 200 lycéennes, lequel a mobilisé le monde entier, notamment les Occidentaux, à leur tête les Etats-Unis d'Amérique qui ont trouvé une aubaine pour dépêcher un lot d'avions sans pilote dans la région. A noter que le processus de Nouakchott a été lancé par la Commission de l'Union africaine, le 17 mars 2013. L'objectif vise, entre autres, le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les pays du Sahel et contribue à la mise en oeuvre opérationnelle de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (Apsa) dans la région. Mais aussi d'encourager la coopération, l'échange de l'information entre les pays du Sahel, assurant par ce principe l'architecture africaine de paix et de sécurité (Apsa) dans l'espace sahélo-saharien, ce qui nécessite en plus un rapprochement inconditionnel des pays du Sahel, a savoir l'Algérie, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad. Lors de cette rencontre, on retiendra la participation de l'Unité de fusion et de liaison, le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme, le Comité des services de sécurité et de renseignement en Afrique, les organisations régionales et sous-régionales comme la Cédéao, la Ceeac et la Censad.