La décision d'annulation, par la Fonction publique des résultats du concours de recrutement, organisé entre les 17 et 24 mars derniers, par le Centre de recherche en Anthropologie sociale et culturelle (CRASC) a suscité de vives réactions, notamment parmi les quelque 70 candidats admis et dont les noms ont été affichés en avril dernier. Ces derniers qui n'ont pas manqué d'exprimer leur mécontentement, face à cette annulation des résultats du concours, après avoir passé, tel qu'ils le soutiennent, «avec succès l'épreuve de l'entretien», comptent, aujourd'hui, «saisir l'inspection générale de la Fonction publique» et contester, officiellement, cette décision d'annulation, émanant de l'inspection de la wilaya d'Oran. Sollicitée par Le Quotidien d'Oran' pour expliquer les raisons l'ayant emmenée à annuler le concours, l'inspection de la Fonction publique de la wilaya, a indiqué, hier, par la voix de sa première responsable «avoir déceler, dans le cadre de sa mission de contrôle des procédures d'organisation, de déroulement et de proclamation des résultats des concours, un manquement au principe de «l'égalité d'accès aux emplois publics». Conformément à l'instruction n°1 /DGFP, du 20 février 2013, relative à l'application des dispositions du décret exécutif n°12-194, du 25 avril 2012, fixant les modalités d'organisation et de déroulement des concours, examens et tests professionnels, au sein des institutions et administrations publiques, il est, ainsi, noté que : «Dans le cas où il est relevé le non respect, par l'institution ou l'administration publique ou par le centre d'examen concerné, du cadre d'organisation et/ou des procédures d'ouverture, de déroulement et de proclamation des résultats des concours, examens et tests professionnels, il peut être procédé à l'annulation des résultats des opérations précitées». La principale entorse soulevée par la Fonction publique a trait à la composante du jury, institué par le CRASC, pour la sélection des candidats. Selon les textes d'application du décret exécutif susmentionné, ce jury doit être composé de : l'autorité ayant pouvoir de nomination ou son représentant, Président, de deux (2) membres appartenant à un grade supérieur au grade concerné par ledit concours. Dans le cas où l'institution ou l'administration publique concernée ne dispose pas de fonctionnaires appartenant au grade supérieur ou lorsque le grade à pourvoir constitue le grade le plus élevé du corps (exemple : secrétaire principal de direction), celle-ci peut recourir aux fonctionnaires appartenant aux grades supérieurs relevant de la même filière (administrateur, administrateur principal, etc.) ou faire appel à des fonctionnaires, appartenant au même grade et occupant des postes supérieurs.» Or, le jury ayant eu la charge de mener l'entretien de recrutement, au CRASC, a été et est jugé, selon les textes réglementaires, par la Fonction publique, comme «n'étant pas habilité» à mener cette mission. Autre élément troublant constaté par la Fonction publique : «sur quelque 400 candidats qui se sont présentés à l'entretien, plus de 300 ont eu la note zéro. Autrement dit, à l'exception des quelque 70 candidats admis, quasiment tout le reste des candidats, soit plus de 300 personnes ont eu la note zéro à l'entretien.