Des affrontements opposaient lundi des forces loyales au général Khalifa Haftar à des groupes islamistes à Benghazi, dans l'est libyen, faisant au moins 16 morts, deux semaines après l'offensive lancée par ce général dissident au nom de la lutte contre le «terrorisme». Les heurts ont fait au moins 16 morts, dont 11 militaires, et 26 blessés, selon un bilan fourni par deux hôpitaux de la ville. Il s'agit des affrontements les plus violents depuis ceux du 16 mai lorsque le général Haftar avait lancé sa campagne, intitulée «Dignité», pour éradiquer, selon lui, les «groupes terroristes» dans l'Est, faisant au moins 76 morts. Le colonel Saad Al-Werfelli, commandant de la base aérienne de Benghazi et loyal au général dissident, a précisé que les combats ont éclaté après une attaque à l'arme lourde lancée par des groupes islamistes, dont Ansar Charia, contre un camp militaire de l'armée libyenne. Ces groupes radicaux ont bombardé tôt lundi le camp 21, cernant les soldats qui y étaient et faisant des morts et des blessés, a poursuivi le colonel Al-Werfelli. Ce camp appartient aux unités d'élite de l'armée libyenne à Benghazi qui avaient apporté leur appui au général Haftar, Des forces de l'armée de l'air loyales au général dissident sont venues à la rescousse et ont mené des raids aériens contre les assaillants, a ajouté cet officier. Avant même le lancement de l'opération «Dignité», des combats opposent régulièrement ces forces spéciales de l'armée aux groupes radicaux, en particulier Ansar Charia classé organisation «terroriste» par les Etats-Unis.