Sellal a souligné, hier, la nécessité «d'appliquer» dans son intégralité» la Charte de la réconciliation nationale malgré l'existence de «certaines lacunes». Il a indiqué que «beaucoup de choses» ont été réalisées dans le cadre de la réconciliation nationale, insistant sur l'importance de remédier aux «lacunes» enregistrées. Sellal intervenait lors d'un point de presse tenu après avoir répondu aux interrogations des sénateurs sur le plan d'action du gouvernement. Il a évoqué «les problèmes que rencontrent certaines personnes ayant bénéficié des mesures de la réconciliation mais qui sont interdites de quitter le territoire national en raison de la carte rouge». Il a indiqué que pour pallier à la situation, le président Bouteflika avait donné récemment une instruction «ferme» qui stipule que le magistrat «est seul habilité à autoriser ou interdire ces personnes de sortie à l'étranger». «Malgré les efforts consentis, nous n'avons pas encore réalisé les résultats escomptés en ce qui concerne l'aspect civilisationnel», rappelant que «la réconciliation nationale, dans ses aspects matériel et moral, s'appliquera à tous ceux touchés par la tragédie depuis l'indépendance à ce jour». S'agissant de l'amnistie, Sellal a précisé que cette question «n'était pas posée et n'a jamais été évoquée au niveau du gouvernement». Sur un autre plan, Sellal a soutenu que l'Algérie était dotée «d'institutions fortes et n'a pas besoin d'une période de transition après que le peuple eut plébiscité le Président Abdelaziz Bouteflika lors des élections du 17 avril dernier». «L'Algérie possède des institutions fortes et n'a pas besoin d'une période de transition revendiquée par certains partis et personnalités politiques qui ont refusé de prendre part aux consultations consacrées à la Constitution», argumente-t-il. «Il ne faut pas oublier que le peuple algérien a choisi M. Abdelaziz Bouteflika comme président de la République «de manière démocratique et de l'aveu même des organisations et institutions internationales», a-t-il soutenu, s'interrogeant sur l'utilité de parler de transition en ce moment précis». Par ailleurs, répondant aux préoccupations d'un membre du Conseil de la nation sur une possible intervention militaire dans un Etat voisin, M. Sellal a exclu toute intervention de l'Armée nationale populaire (ANP) dans des pays voisins. «Nous ne nous immisçons pas dans les affaires d'autrui, mais nous apportons néanmoins notre aide aux pays voisins et amis autant que possible», indique Sellal en soulignant que «nous n'intervenons point militairement en dehors des frontières algériennes car cela est contraire aux principes et traditions de l'Etat algérien». «Il s'agit de positions immuables et les choses sont claires pour l'ANP qui reste dans le territoire national pour assurer notre défense», a-t-il dit. Abordant la situation à Ghardaïa, Sellal a indiqué que le gouvernement trouvera dans les prochains jours la «solution définitive», de la meilleure manière, et par le dialogue à la situation qui prévaut à Ghardaïa. «Nous trouverons dans les prochains jours, par le dialogue et de la meilleure manière, une solution définitive à la situation qui prévaut à Ghardaïa, en application de l'instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika», a affirmé M. Sellal. Sur la dissolution du Parlement, Sellal a affirmé que cette question ne figurait pas dans l'agenda du gouvernement. Et d'ajouter que cela relevait des prérogatives de Bouteflika, conformément à la Constitution.