A chaque inspection de chantier d'aménagement urbain, le wali prête une oreille attentive aux citoyens riverains. Il prend des renseignements auprès d'eux sur l'exécution des travaux, leur impact sur le cadre de vie, mais aussi sur bien d'autres sujets d'intérêt commun, pour la population locale. La mise en confrontation de la version de l'entrepreneur avec les «témoignages» des habitants est un acte de contrôle et d'investigation auquel recourt, couramment, le premier responsable de la wilaya. Le projet en exécution étant, par essence et par définition, destiné aux citoyens de ce secteur, les responsables, qui en sont chargés, sont appréciés par les pouvoirs publics, selon le feed-back qu'ils recueillent auprès des intéressés. Avant-hier, mardi, lors de sa seconde visite d'un programme dense s'étalant sur le mois de Ramadhan, le chef de l'Exécutif local, M. Zâalane Abdelghani, a réitéré le même message adressé à l'endroit des entreprises de réalisation : «Vous voulez être non seulement notre partenaire, mais notre ami ? Alors vous devez, impérativement, satisfaire les habitants du quartier pour lesquels vous exécutez cette prestation payante. Vous devez vous plier à leurs préoccupations. Ce projet est pour le bien-être, et vous êtes dans l'obligation de l'exécuter comme il se doit. Car, s'il y a une chose dont j'ai horreur, c'est bien la comédie, la mise en scène qu'on tourne, à l'occasion de la visite ». Le wali a, bien-sûr, précisé que parfois les citoyens sont mal informés sur les détails techniques et procéduraux de l'opération, et c'est pour cela que leurs conclusions sont hâtives et non exemptes d'a priori. Mais, a-t-il, encore, ajouté en substance, on peut accorder du crédit à leurs revendications communes, puisqu'elles émanent du sentiment du vécu, de la réalité crue. Après la visite du projet de réalisation d'une salle omnisports à Sidi El Bachir, dans la daïra de Bir El Djir, le wali s'est rendu au chef-lieu de la commune pour s'enquérir de l'avancement des travaux de réhabilitation de la voirie urbaine, projet d'envergure, piloté par la direction des Travaux publics (DTP). Il existe deux opérations et chacune d'elles est confiée à un entrepreneur privé. La première est scindée en 3 sections intitulées comme suit: Cité des 18 coopératives entre Belgaïd et Bir El-Djir, achèvement de l'aménagement de 341 lots de Sidi El-Bachir et le lotissement 37 (ONEX) à Haï Bendaoud. La deuxième, quant à elle, est divisée en 2 lots, à savoir: îlot 05 composé de 2.000 logements et Cité des 6 coopératives. Point suivant de la visite : le projet du parc citadin, précisément la tranche s'étendant du tribunal administratif sis Es Seddikia au Méridien, tout au long de la frange marine. Là, le wali a apporté quelques « correctifs », mais non des moindres, puisqu'il a dû constater que l'étude a étrangement oublié de prévoir un parking dans cet espace. A quelques encablures de là, sur le même prolongement de l'esplanade surplombant la mer, la délégation a marqué une halte pour superviser les travaux du projet du jardin de Sidi M'hamed, dont le rythme a été jugé « trop lent » par le wali, ce qui a valu aux 3 entrepreneurs intervenants un avertissement verbal de la part du chef de l'Exécutif.