On apprend auprès d'un membre de la commission du tourisme de l'APW d'Oran, M. Benali, également président de l'association de promotion du tourisme d'excellence, qu'un recensement des sites et monuments historiques les moins connus que renferme la ville d'Oran sera initié afin de les restaurer et les inclure dans des circuits touristiques. Il citera dans la foulée la maison de Caïda Halima, sise à Saint-Antoine, et qui, selon lui, se trouve dans un état d'abandon total. De par la stature de sa propriétaire et de son style architectural, la bâtisse doit être réhabilitée et restaurée. Néanmoins, selon certaines indiscrétions, le bien appartient à des héritiers et que de par l'indivision, il est entrain d'être morcelé et pourrait perdre de sa valeur historique si aucun intérêt particulier ne lui est réservé pour le sauvegarder. A ce titre, il est à rappeler que sous d'autres cieux, la préservation des monuments historiques même de statut juridique privé peuvent faire l'objet d'une opération de restauration afin de mieux le valoriser. Le recensement touchera vraisemblablement d'autres sites comme celui connu des habitants de Mers El-Kébir sous l'appellation de «Dada Youb» ou encore jadis les bains de la reine en rapport avec la reine de Castille (Espagne) «Jeanne La Folle» (Juana La Loca) qui les avait visités pour se faire soigner d'une maladie de la peau. « Imaginez l'intérêt que pourrait avoir ce site chez les potentiels touristes espagnols pour peu qu'il soit valorisé afin de mieux promouvoir la destination Oran », a fait remarquer l'élu en tant que fin connaisseur du secteur du tourisme. Il estime qu'il faut instaurer une dynamique permettant d'exploiter à fond les atouts de la ville et de la région tel que défini lors des deux workshops (ateliers) organisés à Oran dont les recommandations ont pour finalité de promouvoir un véritable tourisme d'excellence. Cela se fera par la commission de suivi de ces recommandations qui sera installée prochainement. Une autre bonne nouvelle pour les opérateurs du tourisme nous a été également révélée par notre interlocuteur, à savoir la réouverture prochaine du syndicat d'initiative du tourisme situé rue Mohamed Khemisti et qui vient d'être récupéré après plusieurs années de fermeture. Sa remise en activité dépendra de la création d'une association de professionnels du secteur agréée par la wilaya. Par ailleurs, il est à signaler que le patrimoine historique matériel de la ville d'Oran vient d'être enrichi par la récupération de «Bordj El-Hamri», appelé communément le «fort de Santiago», édifié sous l'occupation espagnole en 1590, et ce à l'issue de la dernière opération de relogement qui a touché le site de Bab El Hamra. Pour éviter toute déperdition, le site en question a été affecté à l'Office de gestion des biens culturels relevant de l'APC d'Oran après ceux de «Santa Cruz» et «Rosalcazar», en attendant la récupération d'autres forts et fortins sachant que la ville d'Oran renferme une trentaine de ses ouvrages qui font d'elle la plus pourvue en Méditerranée.