L'Entreprise portuaire d'Oran prépare l'extension de sept quais. Cette opération, qui entre dans le cadre de la modernisation du port d'Oran, va toucher six quais commerciaux et le quai des voyageurs «Conakry» parmi les dix-sept quais dont dispose cette entreprise. Les travaux d'extension des six quais commerciaux ont été attribués à un groupe algéro-chinois. La durée des travaux a été fixée, quant à elle, à trente mois. Pour ce qui est du quai des voyageurs «Conakry», les travaux seront réalisés par un groupe algérien sur une durée de vingt mois. Annoncé depuis de nombreuses années, alors même que l'étude de faisabilité confiée à un bureau d'études français a été achevée en 2007, le projet, qui a été à chaque fois ajourné, sera lancé cette année. Ce qui devrait permettre d'augmenter la capacité actuelle du terminal de 10.000 à 15.000 conteneurs afin de faire face au volume important des marchandises transitant par l'enceinte portuaire. En effet, les projets de renforcement des infrastructures, demeurés longtemps en souffrance, viennent d'être réactivés. L'année 2014 sera l'année de l'extension du port d'Oran avec le remblaiement d'un plan d'eau existant. Une enveloppe de 11 milliards de dinars a été consacrée aux travaux dans le cadre du plan quinquennal de développement (2010-2014). Cette extension visant à alléger la charge enregistrée au niveau de l'actuel terminal s'effectuera sur deux étapes. La première comprend une extension de 23 hectares, la deuxième à l'horizon de 2017 sur une superficie de 31 hectares, selon l'étude qui prévoit la réalisation d'infrastructures supplémentaires dont un nouveau quai prévu lors de la première phase d'extension. Après cette opération d'extension, ce terminal pourra accueillir de grands conteneurs. L'actuel terminal des conteneurs, qui occupe une superficie de 12 hectares et s'étend sur 750 mètres linéaires, est doté d'une capacité d'accueil de 4.600 conteneurs et dispose de cinq postes d'accostage. Aussi, une enveloppe budgétaire de 2,5 milliards de dinars a été débloquée pour la réalisation d'un nouveau port sec dans la commune de Oued Tlélat. Le nouvel espace s'étalant sur une superficie de 15 hectares sera réalisé au niveau de la zone industrielle de Oued Tlélat. Au démarrage, ce port sec traiterait quelque 20.000 conteneurs pour atteindre une capacité de 40.000 conteneurs à la dixième année d'exploitation. Ce port sec renforcera le premier port sec situé dans la commune d'Es-Sénia, surtout que le problème de traitement des conteneurs se pose toujours au niveau du port d'Oran, qui accueille une moyenne de 3.500 conteneurs par jour. Ce port sec sera doté de tous les moyens nécessaires pour le traitement de conteneurs dans le cadre du programme de l'assainissement des structures portuaires. Il comprendra un terminal à conteneurs, des structures abritant les services des Douanes, le service chargé du contrôle aux frontières, le service phytosanitaire, l'inspection vétérinaire, les transitaires et les consignataires, entre autres. La wilaya d'Oran dispose actuellement d'un port sec opérationnel d'une capacité d'accueil de près de 3.000 conteneurs, sur une superficie de 5 hectares à Es-Sénia. Ce premier port sec de la wilaya d'Oran a été réalisé par la «Maghrébine de Transport et Auxiliaires» (MTA), une filiale de «Mediterranean Shipping Company» (MSC), dans la zone industrielle d'Es-Sénia. Parallèlement, les autorités portuaires planchent sur un projet de port sec qui permettrait de faire transiter les marchandises arrivées à Oran directement sous douane jusqu'à cette nouvelle plateforme logistique extra-portuaire. Pour permettre une meilleure fluidité du trafic conteneurs, une nouvelle desserte routière contournera la ville. Cette liaison permettra de relier le futur terminal à conteneurs au quatrième périphérique et à l'autoroute Est-Ouest. Un appel d'offres international a été lancé pour une étude de faisabilité. Pour rappel, le port d'Oran a été aussi désigné structure pilote dans le cadre de la participation algérienne à la mise en œuvre du réseau méditerranéen des autoroutes de la mer. Il bénéficiera, dans ce cadre, de l'expertise de l'Union européenne, qui se déclinera notamment par des sessions de recyclage et perfectionnement pour les cadres de ces structures et l'accompagnement technique à la concrétisation des projets inscrits.