Les travaux de réhabilitation des ascenseurs en panne seront bientôt lancés par les services de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya d'Oran. Une vaste opération de recensement de tous les ascenseurs à l'arrêt a été menée ces derniers temps dans les cités qui relèvent de la gestion de l'office. L'action a ciblé deux importantes cités qui sont Haï El Yasmine et l'USTO. Les travaux concerneront précisément les cités 480 logements, 670 logements et la cité des 2.000 logements à Haï El Yasmine. Ils cibleront également les cités 1.500 et 1.245 logements à l'USTO. Ainsi, un cahier des charges est en cours d'élaboration par les services de l'office, a-t-on appris de sources proches du dossier. C'est également le cas des habitants de six immeubles situés au 3 avenue de Saint Eugène, connus sous le nom de «Batimat Zalamit». Ces derniers, au nombre de 144 locataires, interpellent les autorités locales sur l'état des ascenseurs, en panne depuis plus de 30 ans, obligeant certains habitants à escalader jusqu'à 13 étages. Les habitants lancent un appel aux autorités pour effectuer des travaux de maintenance. Notons que de nombreux immeubles du centre-ville vivent la même situation. Concernant le cahier des charges, celui-ci va permettre de sélectionner les entreprises spécialisées dans la remise en fonction de ces appareils. Toutefois, face aux pannes récurrentes de ces ascenseurs, l'OPGI a décidé de faire associer les habitants de ces cités. Les locataires et les copropriétaires doivent participer aux frais de gestion de ces ascenseurs. Un cahier des charges relatif à l'entretien de ces équipements sera finalisé dans les prochains jours, nous indique-t-on. Les habitants de plusieurs cités location-vente ont exprimé leur colère en raison des graves défaillances de gestion immobilière dont les pannes répétées et prolongées des ascenseurs, absence d'espaces verts et de terrains de jeu, manque d'hygiène, problème avec le gardiennage Ce problème est malheureusement vécu à la cité AADL où les locataires payent mensuellement 2.650 DA de charges pour la maintenance de ces immeubles, mais ces frais payés ne se reflètent pas sur l'état des cités. Escalader une tour de quinze étages est devenu un cauchemar pour les personnes âgées, les handicapés, les malades chroniques et autres personnes vulnérables. Pour éviter le pire et d'éventuelles complications, certains préfèrent ne pas sortir de chez eux. Au lendemain de l'indépendance, la plupart des immeubles à usage d'habitation ou HLM (habitations à loyer modéré) disposaient d'un ascenseur. Mais les ascenseurs encore en état de fonctionnement régulier se comptent plutôt sur les doigts d'une seule main. Pour rappel, une enquête sur les ascenseurs à Oran, menée par un groupe d'étudiants, a révélé que seuls 30% des ascenseurs d'un échantillonnage de 200 unités, sont opérationnels. L'enquête a touché plusieurs quartiers et plusieurs types d'immeubles, allant des immeubles du centre-ville aux ensembles immobiliers anciens et nouveaux.