Les habitants de plusieurs cités location-vente sont en colère en raison des graves défaillances de gestion immobilière, de leurs cités, confiée à l'agence d'aide au développement du logement (AADL). Des centaines de co acquéreurs crient leur ras-le-bol devant la «détérioration terrible du cadre de vie dans les cités location-vente». Pannes répétées et prolongées des ascenseurs, absence d'espaces verts et de terrains de jeu, manque d'hygiène, problème avec le gardiennage... Autant de contraintes que les habitants tiennent désormais à dénoncer. «Chaque locataire paye mensuellement 2.650 DA de charges pour la maintenance de ces immeubles mais ces frais payés ne se reflètent pas sur l'état des cités», affirment des co acquéreurs en colère. Ces derniers payent des charges de gestion les plus élevées à l'échelle nationale sans un droit de regard ni une participation active et constructive, ce qui favorise une gestion bureaucratique, étrangère à leur vécu et surtout non transparente. Dans certaines Tours de 16 étages, les habitants souffrent des pannes répétées et prolongées d'ascenseurs ce qui a fortement indisposé les coacquéreurs. Les habitants des étages supérieurs vivent dans une angoisse permanente. Escalader une Tour de seize étages est un exploit sportif pour une personne saine. Pour les personnes âgées ou malades, les femmes enceintes et enfants en bas âge c'est un supplice. Elles sont contraintes de faire un choix douloureux entre monter 16 étages ou ne pas quitter le domicile. Dans la Tour 6 de la cité 1.063 logements location-vente, à titre d'exemple, les deux ascenseurs sont en panne depuis plusieurs semaines causant ainsi un grave préjudice aux habitants de ce bloc de 16 étages. «Nous avons sollicité à plusieurs reprises les responsables de l'AADL pour réparer les ascenseurs, mais en vain. Les inspections et les entretiens préventifs ne se font plus depuis plusieurs mois», précisent les concernés.