L'Algérie suit de très près l'affaire du ressortissant algérien décédé à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris et a instruit son ambassade et ses consulats de la région parisienne à l'effet de recueillir les informations officielles et précises sur les circonstances de ce décès. Le ressortissant algérien est décédé lors de son acheminement à l'aéroport parisien en vue de l'exécution d'une mesure d'expulsion du territoire français. «Dès l'information du décès d'un ressortissant algérien, le ministère des Affaires étrangères, qui suit de très près cette affaire, a immédiatement instruit l'ambassade d'Algérie à Paris, ainsi que les consulats de la région parisienne, à l'effet de recueillir les informations officielles et précises sur les circonstances de ce décès et sur l'identité exacte de ce citoyen, et d'engager, dans le cadre de la mission de protection consulaire, toutes les démarches que requiert ce genre de situations», selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, cité par l'APS. Il avait souligné que le «strict respect de la dignité des Algériens à l'étranger, le respect des dispositions conventionnelles, notamment en matière de réadmission, figurent parmi les éléments constitutifs de l'action consulaire algérienne». De son côté, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a affirmé dans un communiqué que des enquêteurs de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) ont été dépêchés dans les locaux de la police aux frontières de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle où ils «procèdent à des auditions et investigations sous l'autorité du Parquet». Le ministre français a souhaité que l'enquête judiciaire ouverte «permette de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès dramatique». En effet, selon un communiqué de presse du ministère de l'Intérieur français, le ressortissant algérien décédé au cours de son transfèrement à l'aéroport de Roissy depuis le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes faisait l'objet d'un arrêté d'expulsion notifié le 12 août 2014, date à laquelle il avait été placé en rétention administrative dès sa sortie de prison. La mesure d'éloignement a été mise à exécution après le rejet par le juge des référés du tribunal administratif de Paris, le 20 août 2014, d'un recours de l'intéressé contre l'arrêté d'expulsion.