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Parier sur les associations pour faire progresser la socialisation de la jeunesse
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 09 - 2014


Suite et fin
Depuis 1989, une nouvelle loi, plus libérale, régule les associations. Les événements des années 90 n'ont pas été favorables au développement des associations. C'est donc seulement sur une petite décennie que le mouvement associatif a pu s'étendre et se structurer. Aujourd'hui, il s'efforce de créer de nouveaux liens avec l'Etat. De nouvelles ressources seront nécessaires : la formation du personnel d'encadrement des associations et des bénévoles et davantage de moyens financiers. Tous les responsables d'associations observent que la toxicomanie est un des plus gros problèmes auxquels la jeunesse algérienne est confrontée, même si les chiffres ne sont que des estimations. Beaucoup parlent de ce problème, qui touche particulièrement les jeunes dans les villes. Des campagnes de prévention se mettent en place. Des éducateurs de rue sont formés en vue de faire obstacle à ce "fléau social". A travers ce boom associatif, il est légitime de s'interroger sur une éventuelle corrélation entre l'effritement des institutions et ce phénomène en plein essor. Les associations apparaissent-elles de prime abord comme palliatif à ces carences ? Le Ministère de la Jeunesse et des Sports a créé en 2008 un programme de financement axé sur le développement d'un partenariat entre les associations locales et les structures publiques proposant des activités socioculturelles, comme les centres de loisirs pour jeunes. Le thème pour 2008 était "Des Associations et des centres de loisirs pour ensoleiller l'environnement des jeunes". Ainsi de plus en plus de réseaux d'associations de jeunes s'organisent au niveau local et régional et s'intéressent à des projets très concrets. Nous constaterons que cette pratique est intégrée dans les plans d'actions sectoriels depuis quelques années déjà. C'est ainsi que le plan d'action du Ministère de la jeunesse pour l'année 2000 dont le thème était (l'année de la culture de la paix et de la non-violence), réserve une place importante aux associations, en ce sens qu'il les considère comme des partenaires a part entière dans l'action de socialisation de la jeunesse.
Les associations non-gouvernementales les plus importantes ont ouvert des centres locaux dans plusieurs wilayas d'Algérie, comme par exemple la fondation FOREM (environ 15 centres) ou encore l'association de prévention et de protection de l'enfance et de la jeunesse de Tizi-Ouzou, qui gère un centre de réception et de prévention. Ainsi que l'association de lutte contre l'analphabétisme IKRA qui est implantée à travers tout le territoire cependant il est à noter que la totalité des associations algériennes ne bénéficient pas, après 20 ans d'existence de la reconnaissance d'utilité publique. Cette situation de non reconnaissance les prive des subventions de l'Etat (seules deux ou trois associations proches des centres de décision bénéficiant de ces privilèges et par conséquent des largesses y afférentes). La création d'un portail inter-associatif sur Internet par l'ACDC (Association pour la culture et le développement communautaire) est un exemple d'initiative positive. Son principal objectif est de faire connaître ses associations et ses initiatives au grand public et de développer des relations internationales entre les associations. Les associations constituent un corps intermédiaire à part entière, essentiel à l'exercice de la démocratie et au développement des solidarités. Partenaires des pouvoirs publics, elles contribuent à la prise en compte de l'intérêt général par leurs fonctions de veille, d'innovation et d'animation des territoires. Les associations ont un rôle prépondérant dans la création ou le maintien du lien social entre les individus, et par la, elles participent d'une manière notable a la cohésion sociale.
L'ASSOCIATION DE JEUNESSE : UN MOYEN DE SOCIALISATION ?
L'association est le reflet de la société à un temps donné ! Par cette maxime, nous pensons que le fait associatif est devenu incontournable. On ne doute plus aujourd'hui de sa légitimité en tant que force vive d'action collective. Mais quel rôle peuvent jouer les associations à l'échelle de la société, elles qui ne sont apparemment que le support d'intérêts personnels ou de projets ponctuels ? Devant ce qui semble être un lent et irrémédiable désinvestissement des jeunes vis a vis des établissements de jeunesse, de comportements individualistes, parfois chargés de violence, et la dilution parallèle de formes de sociabilité traditionnelles, on ne peut que se questionner : qu'est-ce qui, aujourd'hui, est de nature a rendre l'établissement de jeunesse plus attractif et par la même lui permettrait de jouer un rôle efficient dans la socialisation ? Les associations à la rescousse ? Pourquoi pas, d'autant que plusieurs éléments plaident en faveur d'un plus grand investissement des associations dans la prise en charge de la jeunesse. Nous dirons même quelles font partie du paysage. Dans ce cadre, le plan d'action du MJS, en partenariat avec le mouvement associatif de jeunesse, fixe un programme d'activités et d'animation des jeunes qui s'articule autour des principaux axes suivants : le développement d'une politique de gestion du temps libre des jeunes par l'amélioration de la qualité des activités dispensées et l'amélioration des conditions d'accueil dans les maisons de jeunes; le développement de programmes d'animation de proximité en offrant aux jeunes de multiples espaces et occasions d'expression de leurs besoins, opinions et talents; la multiplication et le développement de programmes d'échanges, de mobilité et de tourisme de jeunes par la mise en place de divers canaux de découverte de la culture et de l'opinion d'autrui, facteurs de connaissance et de tolérance. Les associations ont une tradition probante dans le secteur de la jeunesse et des sports. Partons d'un constat : la création de la majorité des associations se fait toujours au sein des établissements de jeunes(les associations d'animation de la jeunesse car c'est d'elles qu'il s'agit, permettent d'établir facilement des règles de trésorerie, d'offrir une structure de représentation lisible etc.… à un moment ou les établissements, faute de statut juridico-administratif sont incapables de se gérer sans l'intervention de l'administration de tutelle. A ce niveau de notre propos, deux constats s'imposent cependant: Le premier est inhérent à la double tutelle organique qui pose toujours problème.
Les établissements de jeunesse ou annexes de l'Odej au terme de la réglementation, fonctionnent avec un encadrement et des personnels qui relèvent statutairement de la direction de la jeunesse !le transfert de tutelle sur ces catégories de personnels de la direction vers l'Odej, du reste prévu par les statuts ne s'est jamais fait. Le fonctionnement des établissements de jeunesse continue à en pâtir à ce jour sans qu'aucun responsable au niveau central ou local n'ait jamais réussi à trancher la question à tel point que au sein du même ministère l'on se reconnait selon le cas, faisant partie du secteur de la jeunesse ou au contraire de celui des sports. Cet état de fait a eu, depuis toujours une incidence fâcheuse sur l'efficacité des établissements à cause notamment de l'iniquité dans les répartitions budgétaires, les subventions allouées dans le cadre du fonds de wilaya de promotion des pratiques sportives et des initiatives de jeunesse et même de leadership entre les tenants des deux secteurs ! le secteur jeunesse étant toujours le parent pauvre dans cette équation. Le second constat est quant à lui en rapport avec le sentiment de répulsion qu'éprouve l'encadrement des établissements de jeunesse envers les membres bénévoles et donc externes, des associations de jeunes à telle enseigne que les choses s'arrangent toujours pour que les bureaux des associations partenaires soient systématiquement composés de fonctionnaires de la jeunesse et des sports! l'association devenant alors un appendice de l'administration.
De intersectorialité en question: Dans le cadre de intersectorialité, prônée lors des différentes rencontres sur la jeunesse,éducation nationale, enseignement supérieur, formation professionnelle... et mettant à profit les textes existants, des initiatives ponctuelles et réfléchies peuvent aider à l'amélioration de la situation de prise en charge de la jeunesse.
A/ SUR LE PLAN DE L'INFORMATION EN MILIEU DE JEUNES
Les P.I.J (Point d'information jeunesse) en tant que structures existantes n'ont pas ou peu joué leur rôle dans l'information et l'orientation de la jeunesse. Au niveau des établissements de la jeunesse, à l'université ou au sein des lycées, ils sont quasi inexistants, malgré les recommandations de la tutelle (circulaire 178 du 2 juin 1998, relative à la généralisation des P.I.J) A ce propos, il faut noter cette initiative positive du secteur de la formation professionnelle, qui a doté les établissements qui relèvent de sa compétence, de cellules d'accueil et d'information. Ces cellules, animées par des psychologues que le ministère recrute, forme et installe au niveau de ces structures, sont d'un apport certain pour l'intégration des jeunes stagiaires, non seulement sur le plan de la formation, mais aussi sur le plan de leur socialisation. Par cette initiative, les établissements de formation professionnelle, ont réussi à concevoir une forme élaborée de P.I.J Cet exemple est à méditer notamment dans les plus grands regroupements de jeunes que nous ayons aujourd'hui, à l'exemple des résidences et des campus universitaires.
B/SUR LE PLAN DE L'ANIMATION:
Le dispositif alternatif que nous comptons proposer consiste à introduire les activités d'animation au sein de l'école en confiant cette lâche à des équipes pédagogiques mixtes (éducateurs, conseillers, inspecteurs, psychologues enseignants-chercheurs). Cette manière de faire peut être expérimentée dans un premier temps, évaluée par la suite et enfin généralisée si les résultats sont probants. Pour cela l'O.D.E.J, semble être le cadre approprié dans la mesure ou les études, sondages etc. font partie intégrante de ses missions. Les créneaux horaires seront détermines en dehors de l'organisation. Scolaire (Mardi - samedi- vendredi en général). La couverture géographique est à déterminer selon la proximité des établissements scolaires de manière à faire de la maison de jeunes un pivot. Les programmes d'animation seront déterminés d'une manière rigoureuse et souple afin qu'ils soient attractifs et ne pas être perçus par 1'élève comme une charge pédagogique supplémentaire. Un dispositif d'évaluation périodique sera établi à l'effet de mesurer grâce à des tests de type statistique et psychologique, l'impact de l'introduction de l'activité d'animation sur des aspects liés au rendement scolaire et au comportement selon les besoins de la recherche. Des techniques d'évaluation seront mises en place grâce à des tests de personnalité mesurant l'évolution du comportement ou des tests de connaissances concernant les acquisitions de 1'élève. Nous ne nous étaleront pas sur certains aspects techniques nécessaires, liés à la recherche tels que la maitrise de la population expérimentale ou l'élaboration des tests ou encore la maitrise des variables d'étude à ce niveau de la réflexion.
Nous estimons qu'une telle démarche pourrait suggérer une nouvelle conception de la gestion du temps libre chez le jeune dans les limites qui lui sont assignés (population scolarisée). Elle pourrait aussi montrer le chemin à d'autres actions en direction d'autres catégories de jeunes (Les sans-emploi et les jeunes travailleurs…) en collaboration avec d'autres acteurs (animation de quartier avec le mouvement associatif et les collectivités locales par exemple). Les résultats escomptés à l'aboutissement de cette conception peuvent se résumer à :
-Toucher un plus grand nombre de jeunes, le nombre actuel étant statistiquement insignifiant au regard des efforts consentis par l'Etat et la place de la population juvénile dans la société. - Contribuer à juguler le phénomène de violence juvénile et les autres fléaux sociaux.
- Susciter la faculté d'éveil et d'intérêt à l'école chez le jeune enfant.
- Créer une situation de besoin social en cadres formés et assurer ainsi une relance de l'activité de formation du secteur de la jeunesse et des sports d'une part et d'une autre part assurer au produit de la formation une prise en charge sur le plan budgétaire par la collectivité nationale dans le cadre de la solidarité gouvernementale en direction de la jeunesse éducation - justice - Sante - collectivités locales...).
C/ SUR LE PLAN DE L'ENCADREMENT ET DE L'ORGANISATION
Création de nouveaux profils professionnels. En effet, la création de nouveaux profils de formations spécialisées permet de sortir des sentiers battus de l'éducateur des établissements de jeunesse-fonctionnaire qui se suffit de réunir un groupe de jeunes à animer et se contenter des prescriptions de charges et d'horaires définis par les statuts. - En collaboration avec l'enseignement supérieur, ces formations peuvent être pensées à partir des diplômes de licences en sciences humaines et sociales. Des Masters professionnels spécialisés fournissant un encadrement qui peut être d'un apport appréciable à la politique jeunesse. (L'université Paris 10 a crée un Master-Cadre d'intervention en terrains sensibles-au sein du département des sciences de l'éducation, selon une approche globale, engagée et sensible dont l'objectif est d'impliquer les acteurs de terrain et être utile à l'amélioration de l'activité éducative et sociale, selon ses concepteurs.) Il faut noter a ce propos que les statuts des personnels de la jeunesse et des sports de 1991(décret 91/187 du 01/06/1991), prévoient le profil de conseiller pédagogique de la jeunesse qui est recruté parmi les titulaires de diplômes universitaires en sciences sociales et humaines. Cependant, la méfiance séculaire, une des règles établies dans le secteur de la jeunesse, à tout ce qui sort des techniques d'animation traditionnelles, a fait que ce profil a tardé à être formé.
REORGANISER L'ACTIVITE DE LA MAISON DE JEUNES
La prise en charge des jeunes devra être une vocation avant d'être un métier. Nous pensons être conséquents en considérant l'intérêt d'impliquer plus d'associations dans la prise en charge des jeunes, car le travail associatif prend son essence justement dans celle-ci. Les membres du mouvement associatif, bénévoles ou salariés, dans des domaines aussi variés que la protection de la nature, l'assistance aux personnes malades, la vulgarisation scientifique et l'alphabétisation, apportent chaque jour les preuves de leur dévouement. - La conception de l'éducateur de jeunesse doit être redéfinie dans la dimension de l'éducateur-socialisateur et non plus dans celle actuelle de l'éducateur-animateur. L'occasion est offerte à la tutelle d'apporter les clarifications nécessaires dans le cadre de la refonte des statuts en cours.
REDEFINIR LA CONCEPTION DE L'ETABLISSEMENT
Elle devra quant à elle évoluer jusqu'à sa dénomination, pour céder la place à un véritable forum où le jeune scolarisé ne se sente pas dans une école-bis, et où le jeune désœuvré retrouve en y allant, des groupes d'appartenance. Les techniques d'animation en vigueur aujourd'hui, (musique, théâtre, arts plastiques..), ne doivent plus être une fin en soit, (et constituer un facteur d'exclusion de certaines catégories de jeunes dont le niveau culturel et l'intérêt n'est pas conforme aux exigences de l'apprentissage de ces activités). Si nous voulons les définir, nous dirons qu'elles constituent en réalité une panoplie d'outils didactiques mise à la disposition de l'éducateur dans le but d'intégrer le jeune dans un groupe Donc de le socialiser dans l'acception de la sociologie Durkheimienne. Force est de constater, cependant que cette notion de techniques d'animation (notion appropriée si l'on est), a subie un dérapage ancestral, dirions-nous. En effet, l'accès à la formation des éducateurs a toujours été conditionné par la maîtrise, par le candidat, d'une activité artistique (musique; dessin…) Les éducateurs sont quant à eux classés, dans leurs établissements d'affectation, selon une spécialité artistique (éducateur en arts lyriques, arts plastiques…) Les activités dites scientifiques, d'adoption récente, ont eu beaucoup de mal à s'intégrer dans le monde de la maison de jeunes, et avant cela, dans les programmes de formation des éducateurs. Parler de conseillers pédagogiques formés parmi les diplômés de l'enseignement supérieur en sciences sociales et humaines (prévu du reste par les statuts, comme dit précédemment), a dans ce contexte, toujours soulevé l'ire des tenants de l'orthodoxie de l'animation traditionnelle. Dans les programmes de formation, les matières artistiques ont toujours pris le pas sur les autres matières et notamment les sciences humaines, considérées comme accessoires. Ainsi, l'on a toujours considéré l'éducateur, comme un animateur artistique. C'est d'ailleurs la représentation qu'il a de son rôle et que nous avons mesurée dans une étude récente. - Pour cela, et afin d'accréditer la conception de l'éducateur socialisateur d'autres activités, devront être identifiées par des sondages à effectuer (par et pour l'O.D.E.J.) auprès des jeunes selon leurs intérêts actuels, et intégrées dans la panoplie de l'établissement de jeunesse. Les activités liées à l'internet, à l'informatique, aux jeux vidéo, à la téléphonie mobile. Sont les activités les plus en vogue dans le monde de la jeunesse de nos jours.
* Enseignant universitaire et ancien cadre Mjs


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