Presque une semaine après le crash de l'aéronef ukrainien à Tamanrasset, les enquêteurs viennent de retrouver l'une des deux boîtes noires, selon un communiqué rendu public jeudi par le ministère des Transports. «Les membres de la commission d'enquête, mise en place par le ministre des Transports, Amar Ghoul, ont retrouvé l'une des deux boîtes noires de l'aéronef, à savoir l'enregistrement des paramètres du vol (flight data recorder)», indique la même source. Le ministère signale, en outre, que dans le cadre de l'enquête menée sur le terrain suite au crash, un groupe d'experts ukrainiens se déplacera, au courant de la semaine prochaine, à Alger, à l'effet de coordonner l'enquête avec leurs homologues algériens. Le 31 août dernier, le ministre des Transports, Amar Ghoul, avait annoncé à Tamanrasset le début de l'opération d'identification des victimes du crash de l'avion cargo ukrainien, survenu près de l'aéroport de Tamanrasset, ajoutant que les recherches se poursuivaient pour trouver les deux boîtes noires. Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite au lieu du crash, en compagnie du directeur général de la Protection civile, Mustapha El Habiri, et des représentants des différents corps de sécurité, M. Ghoul aavit précisé que les familles des sept (07) victimes du crash de l'avion ukrainien arriveront prochainement en Algérie pour parachever les opérations d'analyse de l'ADN des victimes prévues au niveau des laboratoires du commandement de la Gendarmerie nationale à l'Institut de Bouchaoui (Alger). Trois corps du personnel de bord sont complètement calcinés, tandis que les restes des corps des quatre autres victimes se sont éparpillés sur le lieu du crash, localisé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Tamanrasset, a indiqué le ministre. «Les opérations de recherche des deux boîtes noires se poursuivent avec la coopération de tous les services et secteurs concernés» pour déterminer les circonstances réelles de cette catastrophe aérienne, avait affirmé M. Ghoul, ajoutant que les contacts sont toujours en cours avec les autorités ukrainiennes par le biais des services du ministère des Affaires étrangères. M. Ghoul avait indiqué que les opérations de recherche et d'investigation concernant le crash de l'avion ukrainien se déroulaient sous la supervision des autorités algériennes, conformément aux normes en vigueur de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), selon lesquelles l'enquête menée en de pareils cas doit être supervisée par le pays où le crash a eu lieu. Pour rappel, l'avion relevant de la compagnie aérienne «Ukraine Air Alliance» avait perdu le contact avec la tour de contrôle de l'aérodrome de Tamanrasset trois minutes après son décollage à partir dudit aéroport, soit à 1h44 mn GMT (2h44mn, heure locale), avait indiqué M. Ghoul, précisant qu'au moment de la perte de contact, l'avion volait à plus de 300 m de hauteur. L'aéronef de type «Antonov 12» assurait un vol cargo à partir de l'aéroport Prestwick (Glasgow-UK) vers Malabo (Guinée Equatoriale), avec plusieurs escales techniques, respectivement à Santiago (Espagne) et aux aéroports de Ghardaïa et Tamanrasset. Une autre escale technique était également prévue à Bamako (Mali). L'aéronef en question, qui transportait des équipements pétroliers de 30 tonnes, s'était ravitaillé en 13 tonnes de carburant à l'aéroport de Tamanrasset. Pour élucider les circonstances du crash de cet avion, une commission d'enquête a été installée au niveau du ministère des Transports, présidée par le directeur général de l'Aviation civile au ministère, et une cellule de crise, présidée par le secrétaire général du ministère.