L'Algérie, un pays qui offre de nombreux emplois dans le secteur du Bâtiment, à la faveur des différents programmes de logements, connaît un déficit en main-d'œuvre, enregistré à travers certains métiers, considérés «comme fondamentaux». En dépit des efforts de communication et de sensibilisation consentis, les métiers du Bâtiment et des Travaux publics, en général, sont boudés. Nombreux sont les entrepreneurs qui ont formulé des demandes auprès des organismes d'emploi, et qui n'ont pas encore été satisfaits. Pour palier ce déficit, le secteur de la Formation professionnelle a consacré, cette session, quelque 785 postes pédagogiques, aux différentes spécialités du BTPH. Ces postes sont répartis comme suit : 49 pour la maçonnerie, 275 pour l'électricité bâtiment, 30 pour la plomberie, 65 pour la soudure, 30 pour les métreurs vérificateurs, 30 pour les conducteurs de travaux publics, 30 pour la menuiserie et 30 postes pour la menuiserie aluminium. Le nombre des entreprises, exerçant dans le secteur du Bâtiment et des Travaux publics et l'Hydraulique (BTPH), dans la wilaya d'Oran, est en nette augmentation. Les facilités et les avantages accordés par l'Etat, ainsi que l'inscription de nouveaux projets, pour la wilaya d'Oran, dans le cadre du Plan quinquennal 2010-2014, a encouragé la création de ces entreprises. Toutefois, les besoins en emplois qualifiés, dans le Bâtiment et les Travaux publics, ne cessent d'augmenter, surtout avec le lancement des nouveaux chantiers de logements. Les entrepreneurs n'arrivent pas à trouver cette main-d'œuvre. Alors que des milliers de jeunes Algériens sont au chômage, nombreuses entreprises du Bâtiment vivent une réelle pénurie de main-d'œuvre qualifiée, à tel point que certaines n'hésitent pas à recourir à des ouvriers étrangers. Selon un entrepreneur, exerçant à Oran, « il y a un manque crucial de maçons, de plâtriers, de plombiers, de ferrailleurs et autres menuisiers. Le secteur de la Formation professionnelle est tenu de former cette main-d'œuvre qualifiée, dans l'immédiat, si on veut résorber, vraiment, le chômage et permettre au BTPH de se développer ». Il est vrai que le Bâtiment a explosé, ces dernières années, ce qui, en grande partie, justifie le déficit engendré, en matière de main-d'œuvre, mais même ces jeunes éléments qui ont décroché une formation de maçonnerie, une fois leur diplôme en poche, se désintéressent de ce secteur, grand demandeur de main-d'œuvre qualifiée. Parmi ces nouveaux maçons, carreleurs, plâtriers, coffreurs, ferrailleurs, entre autres, fraîchement arrivés sur le marché du travail, que nous avons questionnés sur ce manque d'attirance vers les chantiers du Bâtiment, figure en première ligne, le fait qu'ils sont mal payés et, surtout, préfèrent exercer, au noir, pour plus de gain. Rappelons que pour la session de septembre, le secteur de Formation et d'Apprentissage (CFPA) a ouvert près de 9.600 places pédagogiques pour les 22 branches professionnelles, ainsi que les 112 filières et 134 sections. Pour la session, une nouvelle spécialité, en cours du soir, a été introduite : il s'agit de technicien supérieur en hygiène et sécurité (HSE). Cette nouvelle filière est disponible à l'Institut de formation d'Es Sénia. 1.060 postes pédagogiques sont offerts, dans cette nouvelle spécialité. Programmée pour le 28 septembre prochain, elle est placée, cette année, sous le signe «Un métier pour l'avenir». Les inscriptions, qui ont débuté, jeudi 15 mai, dernier, se poursuivront jusqu'au dimanche 21 septembre 2014. Notons, également, que des journées de sélection et d'orientation seront organisées les 22, 23 et 24 septembre en cours, alors que la proclamation des résultats aura lieu le samedi 27 du même mois.