Ensuite, fédéré aux modérés. On parle de réformes et de mutations. On accuse tout le monde, les amis et les ennemis. On se met à défendre une constitution fuyante, quelques élections bruyantes et le tour est joué et on se la coule douce. Koulou, mais restez cool ! Méllaprès, on joue au démocrate. On est dans l'urne de verre, plus transparente que le fer rouillé. Dans une opposition subventionnée, préfabriquée. On perd. On crie à la triche, on se tire, on tire sa cravate et la chasse derrière et on claque la porte, en s'essuyant les mains et on se la coule douce. Koulou, mais restez cool ! Ensuite, on chante le capital plus fort que les capitalistes et on brandit le libéralisme plus haut que les libéralistes. On reproche au socialisme d'avoir fait des socialistes, au marxisme d'avoir fait Marx, aux islamistes d'avoir mêlé l'islam à la politique. On reproche à l'Etat d'avoir joué le rôle de l'Etat. On lui prend le monopole pour se le partager pour l'euro-vision. On monte les syndicats, on les descend, on les remonte et on attend On s'essuie les mains, on ôte la cravate avant de claquer la porte et on se la coule douce. Koulou, mais restez cool ! Aujourd'hui, ils abandonnent les théories et deviennent manuels. Applaudisseurs de printemps, des printemps arables, se laissent pousser des poils en guise de bourgeons «bougeons !» qu'ils disent, tout en s'assurant qu'ils ont leur passeport et visa longue durée se demandant, comment l'appétit de certains peut défier l'âge et le temps. Comment est-ce possible qu'ils mangent, toujours, autant ? Et on se la coule douce. Koulou !