De graves infractions à l'environnement ont été constatées par les contrôleurs de la direction de l'environnement, au niveau des zones industrielles de la wilaya d'Oran, apprend-on de sources proches de la commission de l'environnement de l'APW. Nos interlocuteurs indiquent que la pollution industrielle continue de menacer le tissu urbain et les zones humides. Depuis le début de l'année en cours, nos interlocuteurs indiquent que quelque 80 mises en demeure ont été notifiées aux unités industrielles polluantes par la commission de wilaya de contrôle des installations industrielles classées. Une grande partie de ces unités est implantée dans les zones industrielles d'Es-Sénia et de Hassi Ameur. Cinq usines polluantes ont été fermées. Parmi les graves infractions constatées par les contrôleurs de la direction concernée, il y a les rejets de déchets industriels hautement toxiques dans des endroits non spécifiques, le déversement des eaux industrielles dans la nature et l'inexistence des autorisations d'exploitation. Les produits hautement toxiques (huiles industrielles, produits chimiques, acides de batteries ) sont déversés sans aucun traitement dans la nature. Les unités industrielles en question ont été instruites par la direction de l'environnement pour procéder à l'installation d'équipements de traitement des rejets industriels. Des efforts et des moyens énormes ont été mis en place par l'Etat dans le cadre du développement durable et la préservation de l'environnement, depuis l'année 2000, notamment en ce qui concerne la réglementation en vigueur et la fiscalité (pollueurs payeurs). En fait, la loi environnementale est, sur un autre point de vue, très explicite obligeant les unités de production de mettre en place un chargé de l'environnement, ce dernier ayant pour mission de veiller à la protection de l'environnement. La direction de la petite et moyenne entreprise, chargée de la gestion des zones industrielles de la wilaya, a ainsi débloqué des sommes colossales dans le cadre d'un programme de réhabilitation des zones industrielles. L'année dernière, dans le cadre de la lutte contre la pollution industrielle, notamment au niveau des zones industrielles de Hassi Ameur, Béthioua et Es-Sénia, 05 unités de production avaient été fermées et une soixantaine d'autres mises en demeure pour non-conformité aux clauses des cahiers des charges. La commission chargée du contrôle des unités industrielles classées a pu inspecter 137 unités de production relevant des secteurs des eaux, de la pétrochimie, de l'agroalimentaire, de la mécanique et du secteur des services qui déversent et rejettent des produits jugés toxiques en pleine nature. Ces opérations de contrôle régulier de la commission visent à inciter les responsables de ces unités à se conformer aux normes régissant le traitement des rejets industriels. La commission chargée du contrôle, à l'issue de ses différentes sorties, avait relevé qu'une grande partie de ces unités se situent au niveau des zones industrielles de Hassi Ameur et d'Es-Sénia. Ces deux zones sont connues par leurs fortes activités industrielles dont essentiellement la fabrication des détergents et abrasifs à base des matières premières aussi bien toxiques que hautement dangereuses. Les notifications adressées aux unités polluantes les sommant, tout en leur fixant un ultimatum de se soumettre à la réglementation en vigueur, ont été accompagnées par la fermeture de 13 stations de lavage et de graissage.