13 stations de lavage reconnues coupables de rejets des huiles utilisées dans les réseaux d'assainissement, ont été fermées. La lutte contre la pollution industrielle est, enfin prise en compte par les responsables locaux qui, dans une démarche tout à fait ordinaire, viennent de mettre en demeure une soixantaine d'unités industrielles polluantes à différents degrés. Ces unités sont situées dans les zones industrielles implantées un peu partout dans plusieurs localités de la deuxième ville du pays. La mesure qui touche des unités, dont plusieurs sont de fabrication, a été prise par la commission chargée du contrôle des unités industrielles qui, à l'issue de ses différentes sorties, a relevé qu'une grande partie de ces unités se situent au niveau des zones industrielles de Hassi Ameur et d'Es-Senia. Ces deux zones sont connues par leurs fortes activités industrielles dont essentiellement la fabrication des détergents et abrasifs à base des matières premières aussi bien toxiques que hautement dangereuses. Les notifications adressées aux unités polluantes les sommant, tout en leur fixant un ultimatum de se soumettre à la réglementation en vigueur, ont été accompagnées par la fermeture de 13 stations de lavage et de graissage. La responsabilité de ces dernières est pointée du doigt en ce qui concerne le rejet des huiles utilisées dans les réseaux d'assainissement. La commission en charge de jauger le niveau de propreté du cadre environnemental a, à l'effet de délivrer des certificats de conformité aux usines polluantes, été très exigeante en recommandant aux unités concernées par les mises en demeure de se soumettre aux clauses imposées par les cahiers des charges. La protection du cadre environnemental ne semble plus constituer l'une des premières priorités des investisseurs et porteurs de grands projets. Tout porte à croire une telle évidence vu le nombre d'unités polluantes contrevenant aux dites clauses débusquées à chacune des sorties des membres de la commission. En effet, à l'issue de la précédente opération de contrôle, la commission avait déjà dressé plus d'une quarantaine de mises en demeure contre des unités industrielles polluantes implantées dans les deux zones industrielles d'Es-Senia et de Hassi Ameur. Dans ce chapitre bien nommé, les infractions relevées se situent entre le rejet des déchets industriels dans des endroits non spécifiques, et le déversement des eaux usées dans la nature, en plus de l'absence d'autorisation d'exploitation. Cette démarche a, au vu de la gravité de la situation, abouti à la fermeture de trois usines. Pourquoi donc ces infractions sont devenues récurrentes? Y a-t-il défaillance quelque part? Pourquoi continue-t-on à bafouer royalement les règles mettant en exergue la nécessité de la préservation environnementale? Peu de réponses, et d'ailleurs non convaincantes, ont été données! Les responsables de l'APW d'Oran, tout comme ceux de la direction de l'environnement, continuent à faire de la protection de l'environnement leur cheval de bataille, en dénonçant à chacune de leurs rencontres les effets ravageurs de la pollution provoquée en grande partie par les unités industrielles. La direction de la petite et moyenne entreprise, en charge de la gestion des zones industrielles de la wilaya, a, dans le but de mieux cerner toute la problématique des rejets des usines, dégagé une bagatelle financière de quelque 50 milliards de centimes dédiés exclusivement aux travaux de réhabilitation des zones concernées et du renouvellement du réseau d'assainissement. Aussi, les unités de production ont, à plusieurs reprises, été sommées de se conformer à la réglementation en vigueur en se dotant, au préalable et avant d'entamer la production, des équipements de traitement des rejets industriels. En fait, la loi environnementale est, sur un autre point de vue, très explicite obligeant les unités de production de mettre en place un chargé de l'environnement, ce dernier ayant pour mission de veiller à la protection de l'environnement. De plus, les unités de production sont soumises au versement de la taxe environnementale. Or le montant du recouvrement est malheureusement très faible!