Des dizaines de travailleurs de l'entreprise Urbaco (promotion immobilière et études techniques) ont tenu un rassemblement jeudi dernier devant le cabinet du wali pour réclamer essentiellement le départ du directeur et de son staff, accusés d'autoritarisme et de «hogra» envers les employés. Selon l'animateur du mouvement de protestation, ils sont 111 travailleurs, cadres et ingénieurs des deux départements, promotion immobilière et bureau d'études techniques en construction, à réclamer le départ du directeur de l'entreprise et de son actuelle équipe. Les reproches qui leur sont faits sont la «hogra», l'autoritarisme et l'intimidation par imposition de questionnaires et soumission à des conseils de discipline injustifiés et sans motifs, affirme-t-il. En plus, le directeur est accusé de semer la discorde la zizanie entre les travailleurs et entre eux et les cadres et ingénieurs. «Les problèmes durent depuis plusieurs années, explique notre interlocuteur, mais depuis le 26 octobre dernier et devant la persistance du comportement du staff dirigeant, nous avons opté pour l'organisation d'un sit-in permanent devant le siège de l'entreprise, dans l'espoir d'un changement, mais malheureusement sans résultat. Et tout dernièrement, ajoutera-t-il, les protestataires ont carrément empêché le directeur d'entrer dans l'entreprise. Alors il a déposé plainte auprès de la justice. A ce moment, le président du conseil d'administration de l'URBACO, qui était en déplacement à Constantine, a proposé sa médiation dans le conflit et déclaré se charger lui-même de transmettre le dossier à qui de droit, contre la promesse de laisser l'accès libre au directeur. Entre-temps, le dépôt de plainte à la justice a suivi son cours, et le verdict daté du 28 octobre a condamné l'entrave au travail et les protestataires à une amende de 10.000 dinars, tout en donnant le feu vert au recours à la force publique en cas de renouvellement de l'incident. Devant le fait que la situation n'a pas évoluée d'un iota et que les travailleurs, qui sont tous des contractuels, sans contrats ou autres papiers officiels, le sit-in devant le siège a été maintenu et le travail qui ne concernait que service minimum a été reconduit», notera-t-il. «Et par le sit-in d'aujourd'hui, nous voulons alerter le wali de nos problèmes en tant qu'administrés et solliciter son intervention pour débloquer la situation», soutiendront encore les protestataires. En l'absence du wali, une délégation des concernés a été reçue par le chef de cabinet qui leur a promis de transmettre leur requête a qui de droit.