Près de vingt jours après leur licenciement, les 70 travailleurs de l'entreprise algéro-serbe Alpha Pet, dans la zone industrielle de Réghaïa, ne sont toujours pas réintégrés. Malgré les actions de protestation enclenchées par l'ensemble des travailleurs devant la direction générale, les responsables ne bougent pas malgré la pression. Un bras de fer est, en effet, entamé entre les deux parties. Jeudi dernier, plusieurs cadres syndicaux de la zone industrielle, qui compte près de 80 entreprises, ont observé un sit-in devant le siège de l'union locale UGTA de Réghaïa, pour exiger la réintégration des travailleurs écartés la veille du 24 février dernier, une journée importante dans le calendrier national des travailleurs qui coïncide avec la nationalisation des hydrocarbures. Et pour ce faire, les protestataires ont suspendu des banderoles sur lesquelles ils dénoncent la hogra et l'atteinte aux droits des travailleurs. Outre cela, dénonçant le silence de certains syndicalistes censés défendre les intérêts des travailleurs, les manifestants ont réclamé le départ du secrétaire général de l'union locale de Réghaïa. Selon certains, ce dernier n'a pas pris en considération les doléances des travailleurs licenciés alors qu'il est le mieux placé pour les défendre. Près d'une quinzaine de jours auparavant, les travailleurs écartés de l'entreprise Alpha Pet avaient observé un sit-in devant leur entreprise pour dénoncer le silence de l'UGTA et réclamé leur réintégration tout en indiquant que l'inspection du Travail avait établi des rapports et des procès-verbaux dans lesquels elle avait demandé la réinsertion des 70 travailleurs.