Le nombre des SDF a connu une hausse dans la wilaya d'Oran. Le calvaire de cette frange de la société s'accentue en hiver à cause du froid et de la faim. Pour protéger cette frange, la direction de l'action sociale d'Oran va procéder au ramassage des personnes sans domicile fixe (SDF). Ceci dans le but de leur assurer le repas et le toit durant cette période de froid. Cette opération sera effectuée quotidiennement par les éléments de la DAS en collaboration avec la protection civile et le service de l'ordre public. L'intervention des policiers s'impose dans la mesure où les représentants des services de la DAS ont été agressés plusieurs fois par certains SDF, alors qu'ils assuraient des opérations similaires. Plusieurs quartiers et ruelles seront sillonnés par les équipes d'intervention notamment au centre-ville, dans les gares routières, ferroviaires et autres endroits susceptibles d'attirer cette couche de personnes sans abri. Cette couche sociale, constituée d'adultes et d'enfants, car il y a même des familles, préfère continuer à vivre dans la rue que d'être hébergée dans des foyers d'accueil, malgré les efforts fournis par la DAS pour leur apporter le confort et la stabilité, en les dirigeant vers ces établissements (Diar El Rahma). Par ailleurs et comme à l'accoutumée depuis plusieurs années, et fidèle au rendez-vous hivernal, le Croissant-Rouge algérien (CRA) va encore une fois lancer cette année l'opération de solidarité d'hiver avec les personnes sans domicile fixe. Des repas seront offerts chaque soir par le CRA d'Oran. Dans les grandes wilayas du pays comme Oran, pour ces marginaux, avoir un repas est un réconfort pour affronter les longues nuits glaciales de cette saison. La direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya d'Oran a lancé une enquête sur le terrain pour recenser aussi bien les mendiants que les SDF qui sillonnent les rues de la ville. Dirigés vers Diar Rahma, ceux-ci, dont la majorité vient de loin, s'en échappent pour retourner à la même activité. Ces gens en font de la mendicité une profession qui consiste à soutirer de l'argent des riverains. Ce phénomène doit être pris à bras-le-corps par tous les intervenants de la société. La direction de l'action sociale d'Oran a recensé près de 2.400 personnes s'adonnant à la mendicité, dont près de 540 enfants. Le phénomène s'aggrave, surtout quand ces personnes exploitent des enfants et des bébés pour faire la manche. Les petits mendiants exploités sont issus de familles éclatées à cause du divorce, du chômage, de la maladie ou de l'exode rural. Le véritable danger qui les guette est la malnutrition, les maladies, la maltraitance et les agressions physiques, alors qu'à cet âge-là, ils ont envie de vivre comme tous les enfants du monde et d'être éduqués, au lieu de cela, ils se retrouvent exposés tout au long de la journée au passant pour avoir quelques pièces d'argent, on les initie également aux dernières techniques de mendicité.