Le secteur de l'Education nationale est en ébullition. La nouvelle du décès tragique de l'intendante du lycée Souiah Houari jeudi s'est répandue comme une traînée de poudre dans les établissements scolaires. Le décès est survenu après un malaise causé apparemment, selon les syndicalistes, par l'annonce faite par la tutelle de ponctions de 30 jours sur les salaires des intendants. La première réaction est venue de l'UNPEF qui a organisé jeudi un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya pour dénoncer les «pressions et les intimidations du ministère sur les intendants». Le syndicat autonome a même menacé en début de semaine de porter l'affaire devant les tribunaux. Un syndicaliste a révélé qu'une plainte pourra être déposée dans les prochains jours contre la ministre. Après l'Unpef c'est le bureau local du Snapest (syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) qui est monté hier au créneau en annonçant un sit-in ce mardi devant l'académie pour soutenir les intendants. Les responsables locaux de ce syndicat autonome qui se sont déplacés hier à notre rédaction ont énergiquement dénoncé les pressions exercées par la tutelle contre leurs collègues. Ils estiment que la décision prise par la ministre de recourir à des ponctions de 30 jours sur les salaires des intendants est «arbitraire». Il est à rappeler que les intendants observent depuis la rentrée des classes un mouvement de grève pour revendiquer des primes et une révision à la hausse de leurs statuts et salaires. Les intendants réclament la participation au concours d'accès au grade d'inspecteur financier, l'indemnisation de l'encadrement des examens scolaires et de la correction et la révision du statut particulier. Ils revendiquent aussi l'actualisation de la décision ministérielle 91/829 portant sur les prérogatives des intendants, la promotion au grade de vice-intendant des agents comptables qui ont accompli 10 ans de service et l'institution du poste d'intendant formateur.