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La Société des victimes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 01 - 2015


Tous nos malheurs sont la faute des autres ! Toutes nos réussites sont de la volonté de «l'autre», elles ne sont pas de notre génie, elles sont le fruit de manipulation de « l'autre ». Toute critique n'a plus de place dans nos réflexions et nos espaces, car nous sommes toujours victimes de l'histoire de l'autre ! Nos échecs ne sont pas les nôtres, mais ceux que les autres nous ont imposés ! Au final, nous sommes le produit « des autres » et pas le fruit de notre propre évolution ? On n'est plus maître de nous-mêmes, mais nous sommes victimes de l'ennemi que nous avons construit pour justifier notre propre égarement ! Cette paranoïa sociétale nous étouffe, nous assomme, nous rend amorphes, incapables de se projeter dans l'avenir sans ce spectre de l'autre, qui polit nos pensées et nos débats (nos monologues interminables), d'assumer nos erreurs ! Avoir le statut de victime est réconfortant. Un nouvel ordre moral qui s'instaure et confère à la victime un statut sacré, puisqu'elle serait une version « laïcisée » des martyrs et des saints. La victime, en prenant la parole publiquement pour dire sa souffrance, susciterait la compassion d'autrui, ce qui lui permettrait d'être reconnue. Si avant, on était respecté parce qu'on taisait sa souffrance, aujourd'hui, on est reconnu parce qu'on la dit. Conséquence de ce nouvel ordre moral : des individus peuvent instrumentaliser la souffrance d'autrui pour servir leurs fins personnelles. Mais l'on court alors le risque d'arriver à cette « concurrence des victimes », où chaque individu, région, communauté revendiquent, plus que les autres, les palmes de la souffrance ou le statut de la victime. La mémoire devient-elle dès lors une « doctrine » où chaque groupe se définit avant tout par les blessures du passé ? Cependant, les médias feraient des victimes leur fonds de commerce : ce qui se vend, c'est la compassion (au nom de l'information) et non plus seulement la « mauvaise presse », spécialisée dans les faits divers ou dans l'image voyeuriste de la victime souffrante. Enfin, les politiques eux aussi joueraient désormais sur la fibre victimaire. Au final, c'est mieux d'être une victime de son échec, que de l'assumer pour l'intégrer dans sa propre histoire, afin de lui donner un sens, car nous sommes victimes de ce qu'on ne fait pas et pas de ce qu'on fait !

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