Alors que le parquet d'Alger a ouvert une information judiciaire contre Saïd Sadi après ses déclarations sur le passé historique de Messali Hadj, Ali Kafi et Ahmed Ben Bella, la fille de Messali Hadj, Djanina Messali Benkelfat, a indiqué au Quotidien d'Oran que personne et encore moins l'Etat ne peut tolérer l'insulte et la diffamation et dans ce cas la loi s'applique. «La diffamation est le fait de porter atteinte à la réputation et à l'honneur d'autrui. C'est un délit réprimé par la loi dans tous les pays» affirmant que dans le cas présent, il s'agit bel et bien d'une atteinte grave à son père Messali Hadj, en ce qui la concerne et plus largement en ce qui concerne l'Etat. «Ce que je retiens et des milliers de compatriotes avec moi aujourd'hui, c'est que l'Etat prend ses responsabilités en défendant la mémoire historique de Messali Hadj. Cet engagement de l'Etat est non seulement louable, c'est un acte historique majeur de reconnaissance de l'Homme qui en 76 ans de vie, n'a eu que 25 ans de liberté. Comme je l'ai annoncé dans ma réponse au contrevenant, je me porte partie civile et mon avocat a déjà pris attache avec la justice», a indiqué Djanina Messali Benkelfat, ajoutant que «la carrière politique de M. Sadi ne m'importe absolument pas et je ne tiens pas à m'y impliquer». Pour rappel, le procureur de la République près le tribunal de Sidi Mhamed, a requis l'ouverture d'une information judiciaire contre Saïd Sadi, après ses déclarations relatives à deux ex chefs d'Etat et une personnalité nationale, avait indiqué dimanche un communiqué du parquet de la République. «Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'Hamed a requis, conformément à la loi, l'ouverture d'une infirmation judiciaire contre M. Saïd Sadi du chef de diffamation», souligne le communiqué. L'ouverture de l'information judiciaire intervient «suite aux informations rapportées par certains médias, relatives aux déclarations faites par M. Saïd Sadi lors d'une conférence-débat qu'il a animée à Sidi Aich au cours de laquelle il a imputé à l'ex chef d'Etat, feu Ahmed Ben Bella, et à l'ex chef d'Etat, feu Ali Kafi ainsi qu'à la personnalité nationale et historique Messali El Hadj, des faits portant atteinte à leur honneur et à leur considération», précise le communiqué. Il est également expliqué que cette décision a été prise «compte tenu du fait que ces propos rendent leur auteur passible de poursuites pénales pour diffamation» et que «le délit de diffamation est consommé dès lors que les propos diffamatoires ont été rendus publics et que cette publicité donne compétence, à tout tribunal dans le ressort duquel l'accès aux faits incriminés est rendu possible».