Au cours de sa session ordinaire de ce mois de février, la dernière avant l'évènement de « Constantine capitale de la culture arabe en 2015 », dont l'entame est prévue pour le 15 avril prochain, l'APC de la ville des ponts a débattu plusieurs points afférents aux réalisations, au patrimoine et surtout aux transactions de marchés liées à l'hygiène et à l'environnement. Volet à propos duquel le maire a souligné, « l'obligation de succès nous est demandée et ce, à l'effet de mettre en relief le rôle de l'APC à l'occasion de cet évènement ». Et dans le cadre des préparatifs pour cette manifestation culturelle très proche, les élus ont été invités à voter pour l'acquisition de 10 véhicules utilitaires, et surtout pour des marchés de gré à gré, avec l'entreprise SPA SOPT, spécialisée dans la collecte des ordures et des déchets ménagers. Le 1er accord passé avec cette dernière consiste à lui confier le nettoyage et la collecte des ordures au niveau de 29 secteurs, alors que le 2ème accord a trait à l'enlèvement des déchets solides et des remblais se trouvant dans la commune. Dès le départ, des élus ont posé la question pourquoi le gré à gré est pointé du doigt, ensuite interrogé le maire sur l'absence de séances et de débats en plénière, consacrées à l'évènement culturel que se prépare à vivre la ville, mais que la municipalité a pratiquement ignoré. Et ce n'est que maintenant, diront-t-ils, que sous la pression du wali on s'y atelle comme on peut, c'est-à-dire dans la précipitation. Le maire, Rihani, dans sa réponse, a argué la topographie de la ville, les chantiers ouverts et l'éloignement des décharges, pour expliquer les difficultés de la collecte des déchets. « Argument classique », lui rétorqueront ses contradicteurs, à qui il répondra que la critique est facile et les solutions efficaces difficiles. En plus, le déficit de 70 milliards de centimes dans les caisses de la mairie empêche cette dernière de renouveler les contrats pour les micro entreprises, qui seront absentes dans les deux mois qui nous séparent du jour « J ». D'autres élus ont encore demandé des explications sur les 340 constructions illicites, qui ont été érigées récemment à la cité des mûriers, notamment, insinuant que ces constructions ne peuvent voir le jour sans des complicités au niveau des secteurs urbains. Ces interventions ont eu pour effet d'entraîner une cacophonie sans nom et un échange de propos et d'accusations de part et d'autre, qui ont poussé 4 élus à quitter la salle en criant à bas la « dictature » du P/APC qui, selon l'un d'eux, a créé cette cacophonie pour ne pas répondre aux interpellations des élus.