La gestion des déchets constitue sans doute le problème environnemental principal à Oran. Les agents chargés du ramassage et du nettoiement sont submergés par l'ampleur du phénomène, d'autant plus qu'ils sont en nombre insuffisant. Le nombre de cas de rejets de déchets dans les lieux non appropriés ne cesse d'augmenter et les décharges sauvages ne cessent de proliférer. Depuis quelques mois déjà, une immense décharge, contenant des tonnes de déchets inertes, matériaux de construction et autres, s'est formée sous le pont Asmidal entre El Hamri et Petit Lac, non loin du siège de la division de l'hygiène et d'assainissement. Certes, cet endroit est peu fréquenté, mais cette décharge constitue un vrai point noir, où des montagnes de déchets se sont cumulées. Jetés par les particuliers comme par les différentes entreprises, ces déchets composés d'ordures ménagères et de déchets inertes continuent de porter atteinte à l'environnement. En effet, la wilaya d'Oran a bénéficié ces dernières années de l'inscription de nombreux projets, engendrant des quantités énormes de détritus (béton, ciment, enrobés bitumineux ) qui représentent un casse-tête pour les autorités locales. Le rejet des déchets inertes sur tout site non désigné à cet effet et notamment sur la voie publique est aussi sanctionné par une amende de 10.000 à 50.000 DA. En cas de récidive, l'amende est portée au double. Les déchets inertes sont des déchets minéraux non souillés dont le caractère polluant et la nature évolutive sont très faibles. Les déchets inertes proviennent principalement des chantiers des travaux publics, du génie civil (ponts ) et du bâtiment. Les déchets sont générés lors de la construction, de la rénovation, maintenance ou réhabilitation de ces ouvrages et bâtiments puis lors de leur fin de vie (déconstruction, démolition). Notons aussi que le centre d'enfouissement technique (CET) des déchets inertes d'Aïn El-Beïda est opérationnel depuis plus d'une année. Le centre se situe au niveau de la carrière désaffectée d'Aïn El-Beïda et dessert cinq communes, à savoir Oran, Es-Sénia, El-Kerma, Sidi Chahmi et Bir El-Djir. D'un volume prévisionnel de 600.000 m3, le site s'étale sur une superficie totale de 08 hectares. La réalisation de cette décharge contrôlée a été confiée à une société privée locale pour un montant de 19,7 millions de dinars. Le programme euro-méditerranéen pour l'environnement avait recommandé, dès l'année 2006, la création d'une nouvelle décharge pour les déchets inertes dans la wilaya d'Oran. Malgré la mise en service de ce CET, de nombreux citoyens continuent de rejeter leurs déblais sur les bords de routes et dans les forêts.