Affirmant qu'un complot se trame dans l'ombre contre son équipe dont la sécurité des joueurs n'est pas assurée, Omar Bentobbal, directeur général du CSC, a présenté lundi soir sa démission en convoquant une conférence de presse hier matin pour expliquer les raisons qui l'ont poussé à jeter l'éponge dans cette phase difficile que traverse le club. La décision du dirigeant du CSC a surpris tout le monde parce que celui-ci n'a cessé, depuis quelques semaines, d'affirmer qu'il n'est pas du genre à abandonner le navire en pleine tempête, qu'il allait redresser la barre etc. Seulement, le comportement d'une frange de supporters qui s'acharnent sur sa personne et, plus grave, sur les joueurs qu'elle empêche carrément de s'entraîner, aurait été la goutte qui a fait déborder le vase et pousser Bentobbal à jeter l'éponge. En effet, des informations crédibles font état de menaces de violences physiques proférés par des supporters contre les joueurs au cas où ces derniers continueraient encore à perdre les matches. Cette situation de crise latente dans laquelle se débat le CSC, née de la série de mauvais résultats enregistrés ces derniers temps, a fini par provoquer le départ de l'entraîneur Rachid Belhout au lendemain de la défaite face à l'USMA. Ensuite, on assista à un véritable cafouillage quant au recrutement de son remplaçant. Ainsi, et après avoir engagé et signé le contrat avec l'entraîneur Iaïche Abdelkader, les dirigeants du CSC se sont ravisés deux jours après et ont fait appel à l'entraîneur corse François Bracci pour diriger leur équipe. Ce dernier a commencé les entraînements de l'équipe hier lundi pour préparer l'importante rencontre de vendredi prochain qui verra le CSC accueillir le leader du championnat, le MO Bejaia. Mais l'intrusion en force des supporters et les menaces proférées contre les joueurs, ajoutée à la démission du principal dirigeant de l'équipe, risque de compliquer davantage la situation.