Le meeting populaire qui s'est tenu hier à la salle « Atlas » de Bab El Oued a vu la participation d'un nombre impressionnant de militants venu assister à ce rassemblent organisé à l'occasion du double anniversaire de l'assassinat de Ali M'cili un 7 avril et du printemps berbère fêté le 20 avril. Des militants de tous âges étaient présents à cette manifestation. Si le FFS tenait à marquer l'anniversaire desdites dates, l'occasion a été pour lui de rappeler sa démarche qui consiste en « la reconstruction du consensus national». Une démarche qu'il a entamée depuis quelques mois déjà et dont le but est de proposer avec d'autres formations politiques et la société civile des solutions pour une sortie de la crise «multidimensionnelle» qui frappe notre pays. Mohamed Nebbou, 1er secrétaire du FFS, dira que son parti cherche une « sortie de crise » comme celles qui se sont opérées par les partis d'opposition notamment en Amérique du Sud. Des partis qui ont économisé à leur peuple des souffrances inutiles en passant par des transitions démocratiques qui ont été payantes pour ces pays. Syndicalistes, militants associatifs, représentant de jeunes et des femmes ont pris la parole pour soutenir la démarche du FFS en insistant sur la participation de toutes les couches sociales à ce cycle de consultations. Le consensus « n'est possible que si les citoyens prennent part à sa construction », a encore rappelé Nebbou. Et d'insister longuement sur « l'urgence de la construction du consensus avant que cela ne soit trop tard ». Les interventions de militants se sont focalisées sur les libertés syndicales, les droits de l'homme, la jeunesse. L'intervention de M. Abidine Mokadem, un militant de Tamanrasset, a été fortement applaudie. Ce militant a exprimé les préoccupations de la région et des Touareg de la région avec leur ramification dans les pays limitrophes et de la nécessité de leur trouver un cadre juridique qui les protège en soulignant l'importance stratégique de cette région. L'orateur insistera sur l'identité des Touareg, une question qui ne semble pas recueillir l'intérêt qu'elle mérite, selon lui. Dans ce même sillage, Nebbou insistera quant à lui sur la langue amazighe et sur sa dimension nationale.