Les personnels roulants relevant de la direction régionale ferroviaire (DRF) d'Oran de la Société nationale de Transport ferroviaire (SNTF) ont rejoint, avant-hier, leurs collègues d'Alger, de Constantine et de Annaba, en grève ouverte, depuis mercredi. Cette décision de rejoindre le mouvement de grève est prise «en solidarité avec les collègues des personnels roulants (contrôleurs, chefs de train et personnel d'encadrement) qui ont entamé, en cette fin de semaine, un mouvement de débrayage», affirme le secrétaire général de la Section syndicale des trains d'Oran. Une décision prise à l'issue d'une réunion tenue, jeudi, entre les représentants de la section syndicale et le directeur régional ferroviaire d'Oran, souligne-t-on de même source. Dans le PV sanctionnant cette réunion, cette décision de rejoindre le mouvement de grève est justifiée, tout d'abord, par «les promesses non tenues du directeur des Ressources humaines de la SNTF, concernant la classification des postes des agents roulants, contrôleurs, chefs de train et personnels d'encadrement. Elle est, également, motivée, selon le même document, par le fait que «le projet d'harmonisation et de révision de la filière «trains», estime-t-on, stagne dans les locaux de la DRH d'Alger». On dénonce, également, «les promesses non tenues du DRH, lors de son passage dans la région-ouest, en janvier dernier». Enfin, est-il écrit dans le procès-verbal de la réunion de ce jeudi : «Nous déplorons avec amertume l'harmonisation des autres services voisins en grade et en rémunération ( ) en excluant les agents roulants de cette opération». Il est à noter que de fortes perturbations dans le trafic ferroviaire sont constatées, depuis jeudi. A Oran, hier, les départs vers Alger, Tlemcen et Maghnia ont été annulés. Seul le transport des marchandises, notamment des hydrocarbures a été maintenu, affirme-t-on de source syndicale. A noter que cette grève a été lancée par les instances syndicales de base et non par le Syndicat national. Le personnel roulant représente quelques 1.000 travailleurs, à l'échelle nationale, entre contrôleurs et chefs de train. Dans la région-ouest, ce nombre avoisine les 280, indique-t-on de source syndicale.