Les trois syndicats, infrastructure, gares et trains, de la région ferroviaire de Constantine se sont réunis avec le directeur général de la SNTF au siège de la direction régionale. Le PDG est venu apaiser «les esprits et écouter les doléances du personnel désormais décidé à aller jusqu'au bout de ses revendications, à savoir le changement de tout le staff de la direction régionale à Constantine. Un sursis de 24 heures a été accordé pour répondre favorablement aux demandes des cheminots, sinon la grève sera déclenchée cette nuit à zéro heure. Le directeur général, qui a fait le déplacement à Constantine, a promis d'envoyer dans les plus brefs délais une commission d'enquête afin de vérifier le contenu des requêtes déposées par les travailleurs à l'encontre du staff dirigeant régional. Selon Kenioua Samy, membre de la section syndicale et conducteur de train, «nous avons expliqué au directeur général les dépassements et le comportement négatif et irresponsable du staff dirigeant qui gère notre région. Le DG de la SNTF a répondu qu'il avait ramené avec lui une commission désignée pour enquêter à la DRF». En gage de sa bonne volonté, «le directeur général a invité les représentants des travailleurs à se réunir avec cette commission et à lui présenter tous les documents prouvant les accusations avancées contre les gestionnaires de la direction régionale ferroviaire de Constantine», précise-t-il. Bien que les syndicalistes aient accepté la proposition, ils ont fait savoir qu'ils maintenaient quand même le mot d'ordre de grève de 8 jours, qui entrera en vigueur à compter d'aujourd'hui jeudi. Par ailleurs, M. Kenioua a précisé que la visite du DG ne concerne pas spécialement la grève, mais elle concerne la mise en place de la nouvelle organisation de la SNTF, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2O13. «Elle porte sur la création d'unités d'affaires qui vont remplacer les DRH actuelles». Notons qu'une séance de travail avec les membres de la direction régionale ferroviaire et les représentants des travailleurs, syndicats et comité de participations a eu lieu. Pour sa part, le directeur de la région ferroviaire Est, M. Mekkidèche, a déclaré que «le DG de la SNTF ne s'est pas réuni spécialement avec les syndicats mais avec l'encadrement de la région, les représentants des travailleurs étaient présents à la réunion». En ce qui concerne la grève, il a répondu qu'il n'était pas au courant et qu'il s'agirait peut-être d'une protestation sans arrêt de travail. Il précisera tout de même : «Jusqu'à présent, je n'ai pas entre les mains des revendications précises pour pouvoir y répondre. Mais je dis à ces sections syndicales que l'administration travaille sur des écrits et suppose une hiérarchie, et lorsqu'il y a un problème, elles n'ont pas à le poser directement à la direction régionale, il y a des chefs de service auxquels il faut d'abord soumettre par écrit les points à traiter et ce n'est que lorsque le blocage persiste, qu'il y a lieu de voir plus haut».