Depuis vingt jours, les 12 transporteurs de marchandises ayant bénéficié de crédits dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi de jeunes ANSEJ ne savent plus à quel saint se vouer suite à la décision prise par les pouvoirs publics de leur interdire le stationnement à hauteur du quartier de Petit Lac. En effet, ces opérateurs ne peuvent plus garer leurs fourgons acquis dans le cadre du dispositif ANSEJ et se sont même vus retirer leurs papiers par les services de la 23e Sûreté urbaine, a-t-on appris hier auprès de M. Chikh, porte-parole du bureau local de l'Union nationale des transporteurs algériens UNAT. Depuis, ils n'activent plus et ont déposé une plainte auprès du bureau local du syndicat UNAT. Ces transporteurs se sont vus retirer leurs papiers lors d'une campagne menée par les services de police pour évacuer les alentours des chauffeurs clandestins, a noté notre interlocuteur, précisant que ce site est entouré de trottoirs et ne représente aucun danger pour les piétons ou les automobilistes. Tout en souhaitant l'aide des pouvoirs publics et notamment celle du wali d'Oran, le porte-parole du syndicat UNAT a rappelé que la situation risque de se corser puisqu'un transporteur a menacé de s'immoler par le feu dans le cas où aucune solution n'est prise. Ces opérateurs ont contracté des crédits pour l'acquisition de fourgons qu'ils doivent rembourser. Face à cette mesure d'interdiction, ils risquent de se retrouver en chômage forcé, ajoute-t-on. Pour remédier au problème posé, une séance de travail a regroupé, selon notre interlocuteur, le responsable du secteur urbain Haï Daya et le syndicat et des promesses ont été données pour permettre aux concernés d'exploiter le site. Des autorisations de stationnement devaient leur être délivrées mais en vain, indique-t-on. Ces préoccupations ont été également soulevées auprès de l'APW qui avait promis d'étudier le dossier avec l'APC d'Oran mais, hélas, rien n'a été fait. Face aux promesses non respectées des responsables locaux, une réunion a regroupé, hier, le syndicat et les représentants des transporteurs au siège du bureau de l'UNAT, au niveau de la gare routière d'El-Hamri. Les intervenants ont passé en revue les conséquences engendrées par cette mesure d'interdiction et l'absence d'une prise en charge réelle et efficace de leurs doléances. Le syndicat a lancé un appel pressant au wali d'Oran pour leur délivrer des autorisations de stationnement et mettre à leur disposition un site adéquat pour garer leurs véhicules fourgons.