Des dizaines d'enseignants du cycle moyen ayant suivi une formation continue initiée par le ministère de l'Education nationale en collaboration avec celui de l'Enseignement supérieur pour bénéficier d'intégration et de promotion dans des catégories supérieures ont observé hier matin un rassemblement de protestation devant l'académie pour exiger l'application de la circulaire interministérielle n° 04 datée du 06 juillet 2014 fixant les modalités d'application de certaines dispositions réglementaires liées aux fonctionnaires du secteur. La circulaire stipule l'intégration des enseignants ayant 20 ans de service dans le grade d'enseignant formateur. «La wilaya d'Oran fait quasiment l'exception en matière de régularisation des enseignants ayant suivi une formation continue depuis 2009 à 2014. Nos collègues des autres wilayas ont bénéficié de promotion dans des catégories supérieures. Le directeur de l'académie s'est engagé à prendre en charge nos revendications, mais sur le terrain il subsiste encore des blocages. Nous sommes ballottés entre le service du personnel, la direction de l'éducation nationale et le contrôleur financier de la wilaya», regrette un délégué des concernés tout en annonçant une escalade de la contestation dans les jours à venir. «Nous allons tenir un autre sit-in mercredi prochain devant l'académie», affirme notre source. Il est à rappeler que le directeur des ressources humaines au département de Nouria Benghebrit, Boussahia Abdelhakim, avait annoncé la régularisation de dizaines de milliers d'enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation. En tout et pour tout, il avait déclaré que 150.000 enseignants et travailleurs du secteur bénéficieront d'intégration et de promotion dans de nouveaux postes après la suppression des grades «en voie de disparition». Il avait précisé que le nombre de grades en voie de disparition dans le secteur «est estimé à 149.248 postes jusqu'à la fin de l'année en cours». Les grades en question concernent les enseignants, les laborantins, les corps communs et les professionnels du secteur. Ces intégrations et promotions devaient intervenir avant décembre 2014. Les titulaires de ces postes qui ne feront plus l'objet de recrutement, «bénéficieront soit d'une intégration ou d'une promotion, et ce dans le cadre des statuts particuliers en application de la circulaire ministérielle N° 004 et d'une circulaire complémentaire. Ces grades avaient «fait l'objet d'une protestation des syndicats sectoriels qui ont soulevé aux parties concernées 36 revendications relatives aux statuts, appelant à la régularisation des situations professionnelles et financières des enseignants et travailleurs des corps communs», a-t-il signalé.