Près de 1.150 habitants de la rue des Maquisards, entièrement faite de vieilles maisons et située dans une zone menacée par le glissement de terrain, ont été transférés, hier très tôt dans la matinée vers 05h, dans des logements neufs au niveau de l'unité de voisinage (UV) 16 de la nouvelle ville d'Ali Mendjeli, en présence d'un impressionnant cordon de policiers. A signaler d'ailleurs, dans ce cadre, que pratiquement toute la ville a été placée sous haute surveillance et particulièrement les sièges du cabinet du wali et de la daïra, où des éléments des services de sécurité ont été déployés en force et ce, en prévision de toute manifestation de mécontents et d'exclus de relogement. En effet, il est à rappeler que des dizaines de nouveaux mariés des années 2013, 2014 et 2015 et des célibataires, qui ont été «exclus » de relogement des habitants de cette même rue des Maquisards, avaient dimanche dernier bloqué l'avenue Belouizdad et fermé le siège de la daïra qui s'y trouve, pour exiger d'être ajoutés sur la liste des bénéficiaires. Situation qui a engendré des embouteillages monstres au grand dam des automobilistes, qui n'ont eu de cesse de pester contre les manifestants. C'est le wali de Constantine, Hocine Ouadah, qui a supervisé en personne cette opération qui représente le plus gros des relogements, qui ont débuté depuis le 2 juillet en cours et ont porté sur la délocalisation de près d'une trentaine de sites, avec pour objectif de faire bénéficier 3.000 familles d'appartements neufs à la nouvelle ville. Le chef de l'exécutif a affirmé, dans une déclaration à la presse, la tenue des promesses faites de transférer 3.000 familles en ce mois de juillet 2015, d'habitations précaires et d'autres menacées par des glissements de terrain. Et d'indiquer, toujours dans ce sillage, que d'ici le mois de décembre prochain, entre 3.000 et 5.000 autres logements, mais de type social, seront attribués. Il s'agit, dira-t-il, de logements qui sont en voie d'achèvement à Ali Mendjeli, Massinissa, El-Khroub et Aïn Abid. Et de poursuivre : « Cette situation me permet d'affirmer que la crise de logements est en phase de solution et dès 2016 ou au plus tard en 2017, elle sera derrière nous et fera partie du passé ». Par ailleurs, Hocine Ouadah a menacé tous les bénéficiaires de ces distributions d'appartements de les reprendre et d'en dessaisir les locataires qui feront fi du cahier des charges de l'OPGI, en les sous-louant ou en les laissant inoccupés.