Près de 500 habitants de plusieurs sites d'habitations précaires, exclus de l'opération de relogement qui a touché dernièrement, notamment la cité Sidi M'cid, Sarkina, la Poudrière et la rue des Maquisards, ont assiégé hier le bureau de la société d'aménagement et d'urbanisme (SAU) à la zone industrielle, pour réclamer « leur droit au logement comme leurs voisins ». Il s'agit des habitants écartés « injustement », dénonce-t-on, du bénéfice d'appartements neufs à la nouvelle ville de Ali-Mendjeli, à la suite de l'évacuation des résidents d'une dizaine de bidonvilles, de cités menacées par des glissements de terrain et de groupements d'habitations précaires, dont Sidi M'cid, Sarkina, la rue des Maquisards et El Gammas. Les plus nombreux parmi les protestataires se trouvent les exclus qui n'ont pas figuré sur la liste des bénéficiaires dès le départ, qui « contestent cette situation et disent qu'ils y ont droit, mais que ce sont les responsables des comités de quartiers et de cités qui ont manipulé les listes ». Selon l'un d'eux, M. Hamza, « je suis originaire de Sidi M'cid où je réside depuis des années ; des membres du comité ont placé des gens étrangers à la cité, notamment des émigrés en France, au détriment de mon nom et de beaucoup d'autres authentiques et anciens de la cité». Pour leur part, d'autres « exclus » à qui il a été demandé de faire des recours et qui l'on fait en 2011 et 2012, attendent jusqu'à ce jour que la commission désignée tranche dans le sujet. Ce problème des recours touche les célibataires et nouveaux mariés de quasiment tous les sites en question, mais particulièrement la rue des Maquisards, dont les habitants ont été déménagés ce mois de juillet 2015, ainsi que des veuves abandonnées à leur sort, et des propriétaires de logements. Selon les estimations de leur représentant, M. Hichem, ils seraient près de 200 cas à attendre que l'on tranche dans leurs dossiers. Il indique dans ce cadre que les nouveaux mariés forment le plus gros du peloton et attendent toujours la réponse qui va les délivrer. Il y a aussi le cas des propriétaires de logements, dont on n'a pas tenu compte du tout dès le départ de l'opération, comme si uniquement les locataires étaient concernés. Ils réclament à leur tour des logements neufs puisque leurs maisons sont destinées à être rasées, car menacées par le glissement de terrain. En milieu d'après-midi, les protestataires étaient toujours sur place réclamant d'être reçus par le directeur de la SAU.