Les «nouveaux mariés» du terrain Amirouche (El Ménia), de la poudrière et ceux de la piscine de Sidi M'cid, n'ayant pas reçu de bons de préaffectation pour un futur relogement à Ali Mendjeli, ont fermé, hier, la route de Aouinet El Foul à la circulation vers 11 heures, pour «réclamer la régularisation de leur situation et d'être inclus sur ladite liste, comme cela leur a été promis par le chef de la daïra de Constantine», soutiennent-ils. La route donnant accès au centre-ville est demeurée fermée et obstruée de pierres, de branches d'arbres et de quelques pneus pour près d'une heure et demie et a été rendue après à la circulation après l'intervention des forces de police. Selon un représentant des protestataires, «c'était une action de contestation pacifique encadrée, d'ailleurs, par les présidents des comités de quartiers en question et l'objectif est d'alerter les autorités et les presser de trouver une solution à notre cas». D'ailleurs, précise-t-on dans ce sens, «sitôt que les renforts de police sont arrivés et qu'ils ont parlé et se sont mis d'accord avec les présidents des comités de quartiers, nous avons levé le barrage et rendu la route à ses usagers ». Et notre interlocuteur de rappeler les raisons de cette action de protestation, expliquant que « les habitants des trois sites en question ont bénéficié depuis 2011 de bons de préaffectation en prévision d'un prochain déménagement, à l'exception des nouveaux mariés qui n'ont pas été concernés et à qui il a été demandé d'introduire des recours». Et d'ajouter que «des promesses fermes ont été données pour tenir compte des cas avérés», qui ouvrent droit au relogement, et d'assainir leur situation sans problème. «Nous sommes, poursuivra-t-il, plus de 70 nouveaux mariés concernés par ce problème, à savoir 20 au terrain Amirouche, plus de 20 autres à la poudrière et 30 à la piscine de Sidi M'cid. Nous avons fait des recours et depuis nous ne faisons que patienter et attendre comme on nous l'a indiqué, ballottés entre l'OPGI, la daïra et le bureau d'étude SAU», dira-t-il. «A chaque fois que nous allons aux nouvelles, on nous dit que notre dossier est au fichier central à Alger pour enquête à l'effet de vérifier si nous n'avons pas bénéficié auparavant d'aide de l'Etat en terrain ou en logement», s'indignent les concernés. Et de souligner que «le 1er du mois de décembre en cours, le chef de daïra nous a priés de patienter jusqu'à la fin du mois, pour avoir la réponse du fichier national. Et aujourd'hui, dimanche, nous sommes venus aux nouvelles parce que selon des présidents de comités de quartiers, les résultats de ce fameux fichier national sont arrivés. Malheureusement, un représentant du chef de la daïra nous a déclaré que non, les résultats de l'enquête ne sont toujours pas arrivés et nous a demandé de revenir dans une semaine». Cependant «las d'attendre, les exclus du relogement ont décidé de venir directement ici pour barrer la route, mais pacifiquement», souligne-t-on encore.