A quelques jours de l'Aïd el Adha, quelle est la tendance des marchés à bestiaux de la wilaya de Tébessa ? Selon, les premières impressions des habitués des marchés, trois choses sont à retenir, le peu d'engouement des citoyens, le nombre encore peu important de bêtes exposées et, surtout, la cherté de celles-ci. L'effervescence n'est pas encore au rendez-vous, de Bir El Ater à Bir Mokkadem, en passant par le fief privilégié du mouton, Cheria, et même au marché à bestiaux du chef-lieu, l'heure est donc au «wait and see», les gens préférant voir venir avant de se décider. Tout un chacun se pose la question, que sera le prix du mouton du sacrifice ? Rien qu'à observer les prix des viandes rouges, des ovins en particulier, affichés sur les étals des boucheries (1.300DA/le kg), cela présage un mouton plus cher, en dépit de la sécheresse récurrente et avec elle l'argument des surcoûts des fourrages pour l'élevage et l'engraissement du bétail, et les dernières pluies bienfaitrices pour les agriculteurs n'ont fait que bonifier les valeurs des têtes de moutons mises à la vente. Et chacun va de son explication, les maquignons et éleveurs crient au scandale et désignent d'un doigt accusateur les revendeurs occasionnels, ceux-là mêmes qui font flamber les marchés, faisant monter les enchères à leur guise, en ciblant notamment, une clientèle venue des autres wilayas de l'est du pays, Constantine, Annaba, Skikda ou encore Sétif, sachant au préalable la qualité de la viande d'agneau inestimable, du mouton de la région de Cheria, l'agneau de «Darmoun » dont la réputation a dépassé nos frontières. Ainsi donc, les premières données laissent prévoir que les marchés seront chauds et déjà une hausse est constatée par les acquéreurs, par rapport au précédent exercice, une majoration moyenne, substantielle, comprise dans une fourchette de 5.000 à 10.000 DA, c'est-à-dire pour s'offrir une bête de deux ans, il faudra débourser jusqu'à 35.000 DA. Ceux qui croient à un éventuel fléchissement des prix sont dans le tort, soutiennent de nombreux observateurs. Souvent à un prix ne dépassant pas les 25.000 DA, une brebis ou pourquoi pas un chevreau fera l'affaire pour ceux qui veulent à tout prix satisfaire ce rite religieux. La race Ouled Djellal, elle, n'est plus à la portée de tous.