La journée nationale de l'arbre a profité aux élèves des cycles primaire, moyen et secondaire de la cité El Bordj qui ont été enthousiasmés en visitant, pour la première fois, le magnifique site touristique, encore abandonné au Djebel Sidi Ahmed Zeggaï. A demi-boisée sur son flanc-est, cette montagne aux longues crêtes ondulées en forme de corniche offre au chef-lieu de wilaya le plus beau coucher de soleil que favorise l'orientation gâtée d'un alignement urbanistique. Dans une ambiance bon enfant, ces trois classes ont joyeusement planté plus de 250 arbres (en pin d'Alep et pin pignon seulement) grâce à la mobilisation effective d'une centaine de forestiers et une vingtaine d'adhérents seulement de quatre associations écologiques. Lors de la visite de l'exposition réussie grâce aux concours des forêts, de la DSA, de l'ONTA, le HCDS, l'hydraulique et l'environnement, le wali a invité le bureau d'études qui accompagnait le directeur du tourisme à programmer une journée de présentation des différentes variantes du projet. Les propositions y afférentes demeurent encore controversées car insuffisamment exposées à une plus large participation citoyenne avisée. La première variante concernant la création d'une zone d'expansion touristique (ZET) est remise en cause par le déboutement du wali à cause de la lourdeur administrative du secteur, tandis que l'option d'un simple site touristique subit également le retard inconsidéré du régime forestier qui dédaigne apprivoiser le tourisme de montagne dans sa vocation d'économie durable. Cette journée symbolique de sensibilisation et de vulgarisation a pour objectif de faire passer le message dans les domaines écologique et environnemental comme le soulignera monsieur Nourreddine Ali, chef de service, en citant à titre d'exemple la curiosité pédagogique attardée des enfants devant les tableaux, hauts en couleur, où figurent une vingtaine d'espèces animales que le secteur vise à protéger pour leur conservation notamment celle menacée comme la gazelle de cuvier. Il ajoutera que le 25 octobre marque chaque année le lancement de la campagne de plantation qui s'étalera jusqu'au 21 mars, journée internationale de l'arbre. Par ailleurs, monsieur Larbi Teggar évoquera que les axes de développement concernent de vastes opérations de reboisement des zones montagneuses vierges, le repeuplement des parcelles détruites par les incendies des feux de forêts, les plantations de brise-vents que les fellahs tardent encore à réaliser autour de leurs fermes et surtout aux limites de leurs parcelles pour éliminer les empiètements, sources de bien des conflits de voisinage. Outre les plantations d'alignement des artères routières en zone rurale, les centres urbains souffrent en certaines cités d'une désertification écologique sans compter l'agonie latente d'arbres morts que devraient remplacer des plantations aux choix non allergiques. Ce chef de service dynamique sur le terrain ne manquera pas de nous signaler que les programmes inscrits entre 2010 et 2014 à l'indicatif de la Conservation souffrent de la lenteur des réalisations confiées à l'Entreprise régionale du développement rural dont le taux physique ne dépasse pas les 40% en fin du quinquennal. Ayant contracté 2 programmes de gré à gré, l'ERGR jouit d'un marché juteux d'une enveloppe globale de plus de 157 milliards de centimes qui pourrait lui permettre d'étoffer son parc matériel d'interventions qu'une décentralisation opérationnelle faciliterait à combler son retard. A la clôture de cette virée écologique, les responsables locaux ont planté symboliquement une vingtaine de platanes auxquels cette coquette maison forestière qui, même inhabitée, aurait préféré le voisinage d'arbres fruitiers qui épousent un microclimat à une altitude de plus de mille mètres et que conforteraient les potentielles ressources hydriques. Dans l'optique stratégique du développement durable, le régime forestier devrait opérer progressivement sa mue économique en substituant à sa conservation traditionnelle le développement de l'agriculture et du tourisme de montagne encore inexploités malgré leurs plus-values.