Le patrimoine forestier national se r�duit comme une peau de chagrin. Selon les statistiques pr�sent�es par Mohamed Khemici, chercheur � l�Institut national de recherche foresti�re (INRF), ce sont pr�s de 25 000 ha de for�t qui sont perdus chaque ann�e en Alg�rie. Les incendies, les changements climatiques, la surexploitation et le terrorisme sont autant de causes qui sont � l�origine de ce d�sastre �cologique. Intervenant lors des premi�res assises de la recherche ouvertes hier � Alger et co�ncidant avec la c�l�bration de la Journ�e mondiale de l�arbre, Mohamed Khemici a indiqu� en outre que de 1955 � 2005 plus de 1,8 million d�hectares de for�t ont �t� d�cim�s, soit pr�s de la moiti� de la surface foresti�re actuelle estim�e � 4 millions d�hectares et sur lesquels un quart seulement est en bon �tat de conservation. Cet �tat de fait n�cessite, comme l�ont soulign� de nombreux chercheurs, l�adoption d�une strat�gie de gestion durable du patrimoine forestier et le d�veloppement de la biotechnologie foresti�re. Un plan devant permettre de pr�server les ressources foresti�res, tout particuli�rement les esp�ces en d�clin telles que le ch�ne-li�ge, le c�dre, les pins, et le cypr�s du Tassili et du Hoggar. Pour atteindre l'�quilibre biologique indispensable � notre pays, le couvert v�g�tal devrait �tre de 7 millions d'hectares. Le d�ficit �tant donc de 3 millions d�hectares. Le programme national de reboisement lanc� dans le cadre du plan national de d�veloppement agricole et rural (PNDAR) int�gre dans sa mise en �uvre plusieurs volets (plantation foresti�re, mise en valeur des terres de montagne, plantation arboricole et d�veloppement de l�apiculture). Aussi, l�ambitieux programme de r�alisation des barrages exige la protection des bassins versants en vue de lutter contre l��rosion des sols qui touche 40 000 ha. Lors de ces premi�res assises, sept grands th�mes constituant les principaux domaines de recherche de l�INRF seront abord�s. Il s�agit notamment de l��cologie, de la sylviculture et la ligniculture, de la gestion int�gr�e des for�ts, de la production des plants et le reboisement, de la pathologie foresti�re et enfin de la d�sertification. Ainsi, sur trois jours, les participants �tabliront une �valuation exhaustive de la recherche, un diagnostic de la situation actuelle du patrimoine forestier national ainsi que la d�finition des perspectives en mati�re de recherche et de d�veloppement. Notons enfin que le nombre actuel de projets de recherche initi�s par l�INRF s��l�ve � 38 dont 30 sont financ�s par le Fonds national de la recherche.