Faisant suite aux directives du ministre, la direction des Travaux publics (DTP) de la wilaya d'Oran est en train de rassembler le matériel requis et de former le personnel nécessaire pour la mise en place de nouvelles unités de surveillance et d'intervention routières (USIR), avec comme objectif d'atteindre 20 unités en 2016, selon une source de la DTP. Au nombre de 12 actuellement, ces unités ont à couvrir un réseau routier de 1.100 km, consistant en 20 km d'autoroute, 580 km de routes nationales (RN), 580 km de chemins de wilaya (CW) et 275 km de chemins communaux (CC), selon les indications de la DTP. C'est-à-dire à raison de trois USIR pour chacune des quatre subdivisions de la wilaya, à savoir: Oran (188 km), Arzew (315 km), Es-Sénia (300 km) et Aïn El Türck (300 km). Les moyens matériels dont est équipée une USIR consistent en un camion de 2,5 tonnes, pick-up, outillage, fournitures de voirie, accessoires de sécurité routière et signalisation temporaire. Un plan de charges qui, selon l'estimation du premier responsable national du secteur, Abdelkader Ouali, nécessite un renforcement quantitatif de ces USIR, pour en hisser le nombre à 20, à court terme, comme il l'avait affirmé lors de sa dernière visite à Oran, le 3 septembre 2015. En effet, relevant que la flotte USIR mobilisée reste relativement disproportionnée par rapport au champ d'intervention local, le ministre avait ordonné qu'on la renforce par un apport additionnel de 8 unités pour en porter le nombre à 20. Ces USIR ont pour mission de surveiller et d'intervenir immédiatement sur la chaussée (traitement des dégradations de la chaussée) et les équipements de sécurité de la route (mise en place des éléments manquants et remplacement des éléments dégradés : panneaux de signalisation, glissières de sécurité, balises, etc.). Il faut dire qu'il y a eu, enfin, une vraie prise de conscience institutionnelle de l'importance de l'entretien de la route, dans la mesure où jusqu'à un passé récent la «maintenance routière» constituait un sous-chapitre du secteur de TP doté d'un porte-monnaie ultramince, qui permettait à peine de cicatriser grossièrement quelques fissures, creusasses ou nids-de-poules par-ci, par-là. Bref, c'était un accessoire facultatif, pour ne pas dire un bricolage. La donne a changé depuis l'arrivée à la tête du secteur de l'actuel ministre Abdelkader Ouali, le 16 mai dernier. L'entretien n'est plus du « consommable » mais un mécanisme en soi. «A quoi sert la réalisation d'une infrastructure routière, quel qu'en soit le gabarit, si celle-ci n'est pas régulièrement entretenue par la suite ? Une route neuve aujourd'hui, c'est une route vieille demain. La route vieillit plus vite qu'on ne le pense. Sa durée de vie et sa rentabilité dépendent du degré du soin qu'on lui accorde ( ) L'entretien du réseau routier national est une priorité pour le secteur», déclarait le 3 septembre dernier le ministre des Travaux publics lors de sa visite d'une présentation des USIR fraîchement mises en place à l'occasion de sa tournée de travail et d'inspection dans la wilaya d'Oran. D'ailleurs, M. Ouali avait passé nettement plus de temps au niveau de ce point par rapport aux autres points du circuit de la visite, qui comprenait entre autres les chantiers du 5ème boulevard périphérique, la liaison autoroutière entre le port d'Oran et l'autoroute Est-Ouest, l'extension du terminal à conteneurs, la 1ère tranche de la nouvelle corniche oranaise ouest. C'était, peut-être, une façon assez subliminale de sa part de montrer que l'intérêt que son département donnait au segment de l'entretien n'était en rien inférieur à celui accordé aux projets dits « structurants », pour lesquels des enveloppes très épaisses sont consacrées, outre l'effet d'annonce et la couverture médiatique qu'ils suscitent. Sitôt supervisées par le ministre, les douze nouvelles USIR avaient été mises en service. Le ministre avait précisé par ailleurs que les USIR, au nombre de 370 à l'échelle nationale en attendant le renforcement progressif de ce dispositif, seront également chargées de l'entretien des espaces verts sur les bordures des routes ainsi que de la rénovation des signalisations routières horizontales et verticales.