Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, en visite de travail à Oran, a laissé ouverte l'échéance de la mise en application du péage autoroutier. Le péage sur l'autoroute ne sera applicable qu'après la réalisation des infrastructures d'accompagnement, a souligné le ministre des Travaux publics. "Il ne faut pas oublier que la moitié du coût de l'autoroute est une dette auprès des banques. Donc, il faut la régler grâce au péage", a-t-il précisé, lors de la journée de visite de travail et d'inspection effectuée jeudi dans la wilaya d'Oran. Une journée chargée pour M. Ouali à Oran, avec plus de 17 sites au programme. Des satisfactions mais aussi des remontrances lors de cette visite. Si à la 2e rocade sud qui s'étend sur 21 km, le ministre a encouragé la DTP, tout en annonçant l'élaboration de nouveaux cahiers des charges surtout pour les ouvrages d'art, il n'en est rien au port d'Oran où les travaux de réalisation de la première tranche de 8 km reliant le port d'Oran à l'autoroute Est-Ouest, sur 26 km au total, accusent un retard de 10 mois. M. Ouali s'est montré mécontent du taux d'avancement des travaux surtout pour les ouvrages d'art (tunnel, viaduc, pont...), et a instruit l'entreprise turque de combler son retard et de ramener ses experts sur place. "Nous exigeons le respect des délais avec une bonne qualité d'exécution", martèlera-t-il. Par ailleurs, le ministre a rappelé l'effort de l'Etat en matière des travaux publics en indiquant qu'"Oran a bénéficié de 120 milliards de dinars pour les projets". Lors d'un point de presse, il a insisté sur le développement du pôle économique et touristique qu'est la wilaya d'Oran, où le secteur des TP a un grand rôle à jouer pour une mise à niveau attractive aux investisseurs. Du coup, tout un réseau routier du port à l'autoroute Est-Ouest est en phase de réalisation ainsi qu'un réseau routier autour de la ville d'Oran pour désengorger la circulation. À propos de l'entretien et l'intervention sur ces réseaux routiers, il dira que ce sont les missions-clés des travaux publics. "La route est un service public. 23 000 km ont été réalisés, du coup, la création des Usir (unités de surveillance et d'intervention routière) et leur lancement aujourd'hui à partir d'Oran est un impératif pour sécuriser nos routes", expliquera-t-il.